Destination Finale 5 // De Steven Quale. Avec Nicholas d'Agosto, Emma Bell et Miles Fisher.
Préambule à la mort
On revient en 2000, ça vous dit ? En tout cas, c'est ce que ce nouveau volet nous propose et on prend volontiers. A grand coup de références (180, la chanson de mauvaise augure, l'interrogatoire, la cérémonie commémorative, la bouilloire qui surchauffe, …) aux précédents volets, voulus par Steven Quale le réalisateur qui a revu les autres volets à la suite afin de repérer ce qui fonctionne le mieux pour le réadapter au mieux à sa sauce. C'est un point qui est réellement bien pris en compte, puisque non seulement le film est en lui même très bon, offrant un spectacle foudroyant de réalisme et surtout de scènes impressionnantes (deux sont mémorables), mais surtout ne faisait pas de la 3D un objet forcé mais juste quelque chose en plus qui ajoute un cachet à certains moments du film. Ce 5e volet est une réussite, il insuffle à la franchise un vent nouveau et surtout novateur, s'employant à prendre le meilleur de tous les volets entre l'intelligence, l'humour et le gore.
La mort
Dans ce cinquième épisode, la Mort est toujours aussi omniprésente et se déchaîne après qu’un homme soit victime d’une terrible prémonition, laquelle permet de sauver ses collègues de l’effondrement d’un pont suspendu. Ce groupe d’âmes innocentes n’était pas supposé survivre, et, dans une course terrifiante contre le temps, ces malheureux tentent frénétiquement de trouver le moyen d’échapper au sinistre agenda de la Mort.
La liste
Nicholas d'Agosto, plus connu pour son rôle de petit ami de Claire Bennett dans la saison 2 de Heroes écope ici du rôle de héros. L'acteur est convainquant et reprend le fil avec intérêt. Emma Bell joue son intérêt féminin du film, et pour ceux qui ne la connaissent pas, regardez bien The Walking Dead, elle y joue Amy dans les cinq premiers épisodes. Des inconnus sont également présents comme Miles Fisher (vu dans un épisode de Gossip Girl saison 2) ou Ellen Wroe (vue dans un épisode de La Nouvelle vie de Gary saison 2). L'inspecteur est ici incarné par Courtney B. Vance, vu récemment dans FlashForward ou encore dans un rôle stratégie de New York Section Criminelle. Reste enfin le joli clin d'oeil de Tony Todd de retour dans son rôle de coroner. Impressionnant personnage, sous-entendu incarnant la mort en personne.
La petite innovation de ce premier volet c'est bel et bien le fait qu'une personne ne meurt pas dans le schéma principal mais meurt après sauvetage. Mais également le fait que le film soit le préquel du premier, avec retournage de l'impressionnante scène de l'avion (qui ici en 3D donne quelque chose de sublime, surtout pour clôturer le film, sans parler du fait qu'on a droit au visage de Kerr Smith, repris des tournages du premier volet et apposé dans ce nouvel opus. Intéressant. La scène d'ouverture et donc de la catastrophe du pont suspendu est infernale et offre au spectateur un spectacle visuel à la hauteur des attentes. Je dirais même que le film arrive à surprendre de par son inventivité et le changement des morts, l'utilisation de la 3D à bon escient sans parler du grain de la réalisation, très sobre mais qui donne un air plus que réaliste (rappelant les deux premiers volets).
Le générique du film est beau, sûrement le plus réussi de la saga (surclassant largement celui du précédent volet qui rendait hommage aux précédents opus, chose que ce 5e volet fera dans une mini séquence rétrospective en fin de film). Le petit plus est le retour de l'humour (et je peux vous dire que avec la mort certes impressionnante de la gymnaste, j'ai pris un fou rire qui n'a pas stoppé pendant dix minutes, mais également avec ce loser "bibendum" comme dirait la chinoise). Enfin, alors que les précédents volets s'entiche à parler du schéma de la mort et de chercher des réponses, celui ci s'offre quelques simplicité en s'évitant le schéma classique et en surprenant (notamment en changeant les règles : en tuant quelqu'un on récupère sa vie, sauf que forcément il y a anguille sous roche, la dernière scène du film laisse pantois). Un Destination Finale réussi qui vous procurera le plaisir attendu. Meilleur volet de la saga ? Sans conteste. Après tout, c'est le 1 en fait...
Note : 8/10. En bref, un opus plus que réjouissant, surpassant même les attentes avec une 3D sublime, un scénario qui tient la route, un casting sobre et bon, sans parler d'une réalisation au poil.