Le Figaro a posé la question au groupe Accor. Lequel affirme qu’il n’a “aucune intention” de rompre le contrat de travail de Nafissatou Diallo. “Aujourd’hui, Nafissatou Diallo est toujours notre employée et nous lui avons versé ses salaires depuis le 14 mai”, souligne la direction du groupe à Paris. “Nous discutons avec ses conseillers notamment pour savoir ce qu’elle souhaite faire”, ajoute une porte-parole du groupe hôtelier, assurant qu’Accor souhaite donner “une issue positive” à ces discussions. “La question est de savoir si elle veut reprendre son travail, quand et comment. L’idée est de trouver une solution qui satisfasse tout le monde.”
Reprendre le travail… mais où ?
Nafissatou Diallo pourrait-elle revenir travailler au Sofitel de Times Square ? C’est aujourd’hui l’hypothèse privilégiée. Mais pas nécessairement en tant que femme de chambre, un poste qui serait peut-être trop “exposé” après l’affaire DSK. Elle pourrait ainsi travailler, comme une bonne partie du personnel de l’hôtel, en back office, c’est-à-dire sans avoir de relation directe avec la clientèle. Autre possibilité : elle pourrait trouver un poste dans un autre hôtel du groupe. Comme le Novotel de Broadway ou la chaîne Motel 6, par exemple.
Une chose est sûre : le Sofitel n’abandonne pas Nafissatou Diallo, qui a bénéficié, depuis ses premières accusations contre Dominique Strauss-Kahn, du soutien des employés de l’hôtel, dont le directeur était allé jusqu’à décrire une “employée modèle” n’ayant jamais posé de problème. Autre attitude significative : les cris de “Shame on you !” lancés par des employés du Sofitel lors de l’arrivée de Dominique Strauss-Kahn devant la Cour suprême de New York, le 6 juin dernier. Aujourd’hui, ce soutien n’a pas faibli.
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