Je suis arrivé par le train qui part de Paris Saint Lazare. Je me doutais bien qu’il fallait descendre pour rejoindre le fleuve, mais la raideur de la pente m’a surpris. Une cavité dans une roche à gauche, un escarpement à droite. Des arbres. J’étais venu pour l’île, et, deux ans après une randonnée entre Triel et Meulan, pour cette autre ville de bord de Seine : Andrésy. La Seine, ici, porte une île boisée, qui semble longue. J’apprendrai plus tard qu’elle est constituée de trois îles réunies. L’église Saint-Germain-de-Paris est en travaux, la gare aussi. Mon trajet du jour passe par l’embarcadère. La traversée n’est pas longue, il faut seulement faire attention aux rameurs qui passent sur ce bras du fleuve, l’autre côté de l’île étant le siège d’un barrage et d’écluses.
Sur l’île, une quarantaine de sculptures proposent un trajet qui s’apparente au labyrinthe. C’est l’île Nancy. Pas d’habitations, juste un point de restauration et des équipements pour le club d’aviron. Marcher ici, avoir le sentiment d’être dans un ailleurs limité par l’eau de toutes parts, imaginer qu’on pourrait y être oublié pour une nuit, par exemple, parmi la végétation. Mesurer le temps qui passe aux toiles que les araignées tissent entre les arbres, sur les sculptures exposées là jusqu’au 25 septembre 2011, toiles d’araignées détournant (ou confirmant), par exemple, l’intention de ces artistes qui signent « de-C » et tendent un voile blanc parmi les arbres.
J’y suis resté près de deux heures, jouant à me laisser surprendre par les œuvres et par la nature.
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