Depuis 50 ans, la superficie globale des terres cultivables est restée inchangée. Par contre l'augmentation de la productivité de la culture des céréales a été plus rapide que l'évolution démographique. Ce qui laisserait penser que l'alimentation des hommes sur Terre n'est pas un problème immédiat.
Il faut se rappeler que la moitié des céréales servent à l'alimentation des animaux et, que pour produire une calorie animale, la bête doit se nourrir de 8 calories provenant de céréales. Dans les pays occidentaux, notre alimentation est composée pour la moitié de calories animales alors que dans certains pays d'Afrique, elle de dépasse pas la quantité de calorie animale ne dépasse pas 5%. Ceci peut en partie expliquer les cas de famine que l'on observe à travers le monde.
Selon la FAO : Pour évaluer les besoins en énergie alimentaire des pays de la planète à l'horizon 2050, nous avons raisonné jusqu' à présent en faisant comme si les régimes alimentaires devaient rester immuables. À notre décharge, et aussi curieux que cela puisse paraître, malgré les sondages et enquêtes de toutes sortes qui donnent souvent l'impression aux citoyens des pays développés qu'ils sont auscultés dans tous les actes de leur vie, l'évolution de leurs régimes alimentaires, comme celui des pays en développement, ne peut être tracée de façon fiable, surtout sur une période aussi longue. Il faut pourtant lever cette difficulté car, comme par le passé, les changements de régimes alimentaires n'attendent pas les statisticiens pour se manifester. Il est donc nécessaire d'anticiper sur des modifications prévisibles, compte tenu des effets de croissance économique attendus ou de poursuite de l'urbanisation dont nous avons déjà montré les impacts sur les régimes alimentaires et l'organisation de la distribution des vivres.
Car, sauf catastrophes écologiques majeures ou incapacité de l'humanité à mettre en œuvre les conditions de développement, deux tendances principales devraient prévaloir. La première irait dans le sens d'une évolution des disponibilités alimentaires qui permettrait de satisfaire les besoins en énergie alimentaire de l'humanité. La deuxième irait dans le sens d'une diversification de la composition de leurs régimes alimentaires. Celle-ci résulterait de modifications de pratiques en partie induites par l'urbanisation. Elles devraient contribuer à apporter aux populations des compléments nutritifs importants (acides aminés indispensables, vitamines, oligo-éléments…).
L'augmentation des disponibilités alimentaires ne peut être considérée comme la seule solution du problème alimentaire.
Pour plus d'information, on peut lire l'article "Une voie étroite pour la sécurité alimentaire d'ici 2050..." publié sur le site de la FAO