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« Le cafard n’a jamais raison devant un poulet » est un proverbe haïtien qui peut bien représenter l’iniquité des rapports de force dans la réalité des relations internationales. C’est un peu ce qu’un sénateur tentait d’expliquer aujourd’hui à la radio pour tenter de bloquer la prochaine candidature au poste de premier ministre. Les rumeurs sont fortes et tenaces à l’effet que le président de la république et celui du sénat ont négocié très fort et se seraient entendus sur la désignation de Gary Conille. Un haïtien qui a connu une carrière internationale, haut cadre Onusien il aurait assumer des fonctions diplomatique dans certains pays africains. Dans les dernières années, encore une fois selon des rumeurs, il serait très proche de Bill Clinton, jouant entre autres un rôle clé au sein de la fondation de l’ex-président américain. Dans sa sortie contre cet ancien ‘international’, sortie aux fortes aromes nationalistes, le sénateur en question est revenu sur le rôle d’influence central que joue aujourd’hui la CIRH dans les choix qu’opère le gouvernement haïtien, et qu’à cet effet, il fallait peut-être comprendre la désignation de Conille comme une preuve supplémentaire de la mainmise ‘définitive’ de l’international sur le pays. Le raisonnement est simple : S’il faut deux présidents à cette fameuse CIRH, un international (Bill Clinton en l’occurrence) et un haïtien (le premier ministre), il faudra comprendre qu’avec Conille, la CIRH serait dirigée par deux internationaux.