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Le Monde de Barney, touchante fausse biographie

Par Delromainzika @cabreakingnews

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Le Monde de Barney // De Richard J. Lewis. Avec Paul Giamatti, Rosamund Pike et Minnie Driver.


Adapté d'un livre apparemment connu (que je n'ai pas lu, honte à moi, oui, je sais), Le Monde de Barney nous transporte dans l'univers de Barney, un personnage assez égocentrique qui pense souvent à lui. Alors dans le livre il parait qu'il est un personnage grossier et méchant sur les bords, mais dans le film, et faute à Paul Giamatti, il est plus touchant que prévu au final, et moins salopard. J'aime bien le début avec sa première femme, rousse, c'était un début assez joyeux et surtout intéressant. Mais le personnage va vite énerver notre héros qu'il va trouver par la suite deux autres femmes (dont la dernière qu'il aura rencontré au mariage avec la deuxième). Intéressant. Bref, l'histoire se tient, mais le réalisateur, plus connu pour son travail sur des épisodes des Experts Las Vegas n'offre ici aucun effet de style, se contentant de plans fixes en proposant un Montréal des plus banal.
Barney Panofsky, un homme apparemment ordinaire mène une existence extraordinaire. Sa première femme Clara, est une rousse incendiaire, infidèle et libre d’esprit… La seconde "madame P." est une riche princesse juive préoccupée par son paraître. Miriam sa troisième épouse, deviendra la mère de ses deux enfants et l’amour de sa vie. Barney est soupçonné d’avoir assassiné Boogie, son ami qu’il admire. Sa disparition entraîne Barney dans le dédale de sa vie…
Le point fort de ce film c'est incontestablement Paul Giamatti. J'aime bien cet acteur (à l'affiche demain de l'excellent Les Winners que je vous recommande chaudement). Il a un truc, il est souvent fun et barré (on l'avait bien vu dans Very Bad Trip 2 par exemple), mais il sait aussi être touchant et livre la prestation d'un Mr tout le monde, pas si tout le monde que ça. La dégradation de la vie de Barney, jusqu'à la fin et sa mort donne vraiment le cafard par moment mais ce n'est pas un reproche, bien au contraire, l'acteur maîtrise son rôle et nous plonge dans son propre univers. La prestation de Minnie Driver était également bien sympathique, bien que son personnage ne donne pas vraiment d'attache réelle à l'histoire, ce qui empêche donc de vraiment l'apprécier. Car ce film c'est le film d'un seul homme, un autre problème.
Même si l'histoire débute bien, elle s'embourbe un peu sur le milieu avant de rebondir avec la disparition de son ami. Toute la dernière partie du film, avec sa dernière épouse était bien mieux gérée, on avait des scènes émouvantes, parfois plus énervantes (on se demande ce que font les dîners en plein mieux du film, souvent plombant totalement l'ambiance en nous barbant de propos ennuyeux et ronflants). Ainsi, e Monde de Barney manque d'un bon réalisateur. Celui ci nous offre une pâle compilation de ce que l'on appelle presque un film de vacances. Dommage car il y avait quelque chose à faire, en jouant avec Rome par exemple, ou un Montréal plus funky et moins austère et banal que celui qui est présenté dans le film. Le film est pas non plus catastrophique puisque le casting est là, et l'histoire un peu aussi.
Note : 6/10. En bref, un film touchant achevant avec simplicité et intérêt la vie amoureuse d'un homme qui va perdre la mémoire.


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