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La sécurité devait être la grande affaire de la présidence Sarkozy. On sait maintenant ce qu’il en est. Les déclarations de Claude Guéant, hier à Marseille, ne sont que poudre aux yeux et visent à masquer l’énorme échec de la politique sarkozyste dans cette ville en particulier et en France en général. Le président de la République avait fait promesses sur promesses, annoncé des résultats mirobolants. Après cinq années de Sarkozysme, la société est plus dangereuse, la violence s’est accrue, seuls ont diminué les petits cambriolages et les vols à la roulotte.
Quelle leçon tirer de cet échec ? Martine Aubry, venue « défier » Claude Guéant à Marseille, hier, a utilisé les bons mots pour décrire une situation catastrophique. Les meurtres, les règlements de comptes, les hold-up, les agressions sont le lot quotidien de la grande capitale du sud. Une mafia y règne en maître. Jean-Claude Gaudin, maire de la plus grande ville UMP de France, n’a plus ses yeux que pour pleurer. Dans sa ville, le sarkozysme au quotidien est un aveu de faiblesse. La valse des préfets ne résoudra pas le problème, pas plus à Marseille qu’ailleurs. Là où les hommes sont impuissants, c’est que la politique conduite ne convient pas. Ce n’est pas en quelques mois qu’il sera possible d’inverser les courbes, fût-ce avant l’élection présidentielle.
Souvenons-nous : la racaille, le Karcher, la tolérance zéro, la vidéosurveillance globalisée, les lois toujours plus répressives, les faits divers avec visites à l’Elysée…et pour finir, un bilan catastrophique. Ou l’art de tromper son monde. Que propose le PS ? Plus de policiers et de gendarmes dans les villes et dans les rues. Soit. Mais ce ne sera pas suffisant. Il faut avant tout lutter contre les causes de la délinquance : le mal vivre, le désespoir, l’échec scolaire, l’oisiveté, la cupidité, les ghettos urbains, les quartiers abandonnés…il faut tout remettre à l’endroit. Un travail de longue haleine.