C'est en fait la version 2011 d'un thé déjà présent dans ma sélection en version 2010. C'est un thé que j'apprécie beaucoup pour sa personnalité, le producteur sait parfaitement mettre valeur les qualités de ce cultivar.
Kôshun est un cultivar relativement ancien, développé en 1970 par croisement de Kanaya-midori et de Kurasawa. Il ne sera enregistrer qu'en 1996, et fait partie aujourd'hui des cultivars mis en avant pour le développement de la diversité du thé à Shizuoka (n'oublions qu'on exploite dans ce département à 90% le cultivar Yabukita). S'il est faible contre certaines maladies, Kôshun est très résistant au froid, donne d'abondantes récoltes, et est très remarqué pour son parfum. Sa personnalité bien marquée n'en fait cependant pas un candidat au remplacement de Yabukita, mais en fait un cultivar très en vu parmi les producteurs un peu aventureux et les grands amateurs de thé japonais.

Nous avons toujours ce parfum particulier de fleurs jaunes, d'amande, avec un soupçon mentholé, mais ce bouquet me semble se découpé plus finement encore ici.
Mais c'est surtout au niveau du goût que la différence de niveau se fait sentir. Douceur et astringence s'équilibrent à merveille : la forte mais agréable astringence de ce cultivar est cette fois splendidement contrebalancée par une douceur elle aussi bien présente.
Ainsi, on peut profiter d'une infusion un peu plus chaude que de moyenne pour faire ressortir plus encore le parfum de ce sencha.

Le Kôshun de Akiyama-san est décidément une valeur sûre, un thé original, parfumé, une qualité qui manque à nombre de sencha, mais qui déplaira aux amateurs du tout à la "douceatreté" des thés japonais.