- Quelles questions posées aux candidats ?
Un ensemble de questions traitant directement ou indirectement de la question énergétique et qui tournent autour de trois thèmes : le devenir du nucléaire en France, la production et la consommation fossile et le développement des énergies alternatives, ont été posées aux candidats. 17 candidats déclarés ou supposés ont ainsi été sollicités durant l’été sur 28 questions. Selon la réponse du candidat, il est classé soit en Rétrogrades, Attentistes ou Engagés. Toutefois ce classement est «évolutif », souligne l’ONG : « cet outil évoluera en permanence et tiendra compte des changements des positions des uns ou des autres. Et d’ici le premier tour de l’élection présidentielle, espérons qu’une majorité de candidats soit enfin engagés ! ».
- On attend au PS !
« Du côté du Parti Socialiste, la plupart des candidats appartient au groupe des attentistes. Seule Martine Aubry fait une entrée timide dans le groupe des engagés. François Hollande, Ségolène Royal, et les autres candidats socialistes se refusent encore à faire un choix clair en faveur d’un autre modèle énergétique », observe Greenpeace. Un attentisme qui devrait bientôt être remis en question, puisque la sortie du nucléaire est la condition fixée par EELV pour tout accord avec le PS. Or, sur ce point Martine Aubry apparaît plus proche des écologistes que ses rivaux aux primaires socialistes. En effet, la candidate a pris publiquement position pour une « sortie, progressive, mais totale, du nucléaire » et a cité en exemple le choix du gouvernement allemand.
- Pas de réponse au centre et rétrograde à droite
Au centre, les réponses ont été plus rares. Les candidats centristes François Bayrou et Jean-Louis Borloo n’ont pas répondu au questionnaire de Greenpeace. Leurs prises de position publique sur le sujet ont été « rares » et Greenpeace les classe dans la catégorie des « rétrogrades ».
La surprise vient de Dominique de Villepin et Christine Boutin. Tous deux se révèlent être « plus proches des socialistes que de Nicolas Sarkozy » sur ces questions environnementales. Greenpeace regrette enfin que l’actuel président et candidat à sa propre succession « se place parmi les rétrogrades ».
- Avis Sequovia
Avec cette nouvelle application, Greenpeace presse les candidats à s’engager et à prendre position dans le débat sur l’avenir énergétique. Le fait de les classer en fonction de leurs réponses, de les comparer, et de leur permettre d’évoluer semble être un bon moyen pour que le débat nucléaire-énergie-climat devienne incontournable et débouche enfin sur des mesures concrètes.
Encore trop peu de candidats ont pris conscience de la possibilité, la nécessité et l’urgence d’orienter la France vers la transition énergétique, on ne peut donc que se réjouir des initiatives de certains à l’égard des problématiques énergétiques.