« Il ne fallait pas forcément courir après des idées, s’acharner sur des brouillons, c’était au roman de faire les premiers pas. Il fallait être dans de bonnes conditions pour le recevoir quand il frapperait à la porte de l’imagination. Les mots avançaient vers moi avec la grâce de leur invisibilité. »
Les fans de David Foenkinos ne seront pas déçus qui retrouveront leur écrivain-fétiche au rendez-vous de la rentrée et de lui-même.
Excellant dans la veine de l’attachante (auto)-dérision, d’un quotidien plutôt terne et d’un loufoque irrésistible, le narrateur propose un florilège de …souvenirs, mus par le départ de sa grand-mère pour une maison de retraite- il lui est très dévoué - une idylle naissante et une vocation embryonnaire pour le métier d'écrivain.
Soixante-huit chapitres s’enchaînent comme les mailles d’un récit ininterrompu- exeunt les sauts de pages - conclu chacun de l’évocation d’un souvenir attaché au narrateur ou à un surprenant protagoniste : Lazare, Claude Lelouch, Aloïs Alzheimer, Vincent Van Gogh..
Une fresque émouvante, déconcertante et drôle de la complicité qui peut unir des générations éloignées.
Apolline Elter
Les souvenirs, David Foenkinos, roman, Gallimard, août 2011, 266 pp, 18,5 €