Me voilà tout juste de retour de Chamonix où j'ai couvert (et non pas couru! C'était difficile car le programme de travail était chargé et comme l'état de forme exigeait plutôt du repos encore...ce n'était pas plus mal!) l'UTMB.
Que dire de cette semaine... c'était dense, très dense. De bons moments, pleins de rencontres et aussi pas mal de fatigue nerveuse au final.
La semaine a commencé, pour moi, par un barbecue très sympa avec quelques uns des favoris des différentes courses. Ca parlait surtout espagnol et anglais (bon certes cette seconde langue fut enfin moins parlée lors de la remise des prix finale, surtout avec l'accent américain; je publierai dans le prochain numéro d'Endurance mag un article qui tentera d'avancer des pistes sur le pourquoi de cet échec).
Le lendemain, c'était l'ouverture du salon. Un salon où je devais rencontrer pas mal d'amis, de partenaires, d'organisateurs... Un véritable carrefour du monde du trail et de l'Outdoor où je me devais d'être. Il y avait là bien entendu de nombreuses marques mais aussi quelques organisateurs, parmi eux notamment mes amis des Chevaliers du vent, de la piste des Oasis et bien entendu de l'UTAT. Je vais y rencontrer beaucoup de monde, et quelques beaux projets de voyages et de reportages se confirmeront là, je vous en reparle bientôt...
Après quelques interviews déjà et une soirée bien sympathique entre amis, le lendemain s'annonçait plus studieux.
Ce jeudi, c'était aussi le départ de la TDS, mais j'avoue que je n'ai guère pu suivre la course, juste un peu pour savoir où se situait Bruno Durand, qui prendra une belle 5e place. Je rencontrais de mon côté les coureurs américains du team Montrail- Mountain Hard Wear, et leur "leader" charismatique Topher Gaylord, pour une interview sympa et intéressante. La suite de la journée était encore consacrée au salon puis aux conférences de presse de Salomon et The North Face, pas vraiment captivantes mais bon... Je rencontrais par contre Mike Wolfe et Hal Koerner pour mon article et là c'était plus intéressant. Leurs doutes et leurs espoirs avant la course, la compétition est bien là.
J'en suis de mon côté un peu détaché, mais ça ne me manque pas. Le lendemain, je suis avec un peu plus d'attention le déroulement de la CCC, alors que le grand départ approche. Mais le mauvais temps annoncé contraint les organisateurs à retarder le départ, qui se fera donc après l'arrivée des premiers de la CCC. Je peux donc assister au triomphe de Manu Gault et à l'arrivée de mon pote Christophe Le Saux, qui m'avait l'air pourtant pas bien frais deux soirs plus tôt! Il fait effectivement mauvais temps et les organisateurs ont eu raison de retarder le départ. Nous nous réfugions assez vite, avec les amis, dans le café près de la ligne puis dans un restaurant, pour échapper à la pluie qui balaie avec entrain les coureurs sur la ligne de départ. A 23h30, le peloton est libéré pour une nuit qui s'annonce longue dans la montagne.
Le lendemain, je m'offre une petite balade en compagnie de Cyril Cointre et d'Alain Vindrier. Nous réussissons l'exploit de perdre deux fois notre chemin! C'est dire notre concentration. Après un repas à base de charcuterie helvétique à Trient, nous montons au col de la Forclaz. Là, avec le changement de parcours, nous allons attendre longtemps le passage des quatre premiers. Une chance, c'est à ce moment que la course se joue: Kilian passe en tête, concentré et en plein effort alors qu'il s'était "promené" (attendant parfois ses compagnons d'échappés assis sur un rocher, selon les dires de Sebastien Chaigneau) jusque là. Iker le suit à deux minutes, Seb passe ensuite. Miguel Héras est lui à la peine, il s'arrête et abandonnera un peu plus loin.
Le père de Kilian est là, anonyme parmi la foule des spectateurs. Il me dit être confiant, le fiston avait l'air bien. Il n'a pas l'air de s'en faire pour ça de toutes façons.
Je laisse ensuite mes amis rentrer pour l'arrivée et prend la direction de Champex, en compagnie d'un bénévole chargé de vérifier que les coureurs respectent le règlement. Là-bas, je retrouve mon copain suisse Bertrand qui est chargé de distribuer la soupe aux coureurs déjà bien attaqués. Je vais là-bas pour écrire un sujet d'ambiance, j'y reste donc un moment pour capter l'atmosphère (vous lirez ça aussi dans le prochain Endurance ;-) !). Le retour est un peu compliqué: je prends une navette et ça dure pas mal de temps, surtout que nous devons évacuer un concurrent japonais visiblement pas bien du tout à Trient. Enfin parvenu à Chamonix, je file en salle de presse pour rédiger quelques papiers et participer ainsi modestement à la rédaction du numéro spécial d'Endurance qui sortira dès le matin, un beau tour de force pour le mag je trouve. Ensuite je reste jusqu'à 2h30 près de la ligne, pour couvrir la course tout en rencontrant encore quelques amis!
Le dimanche c'est la conférence de presse finale... ouf! Je commence à saturer de la foule et l'agitation de cet UTMB... Ce fut dense, dur la vie de journaliste évènementiel!.. Allez, la prochaine fois je reprends mes habitudes de reporter sur les sentiers, ça sera sur le Tor des géants. D'ici là je vais essayer de retrouver une forme acceptable et de me soigner un peu...