Karen Marie MONING – Beyond the Highland Mist/ La malédiction de l’elfe noir : 6/10
Après l’excellente fever series (chroniques de MacKayla Lane, voir ma rubrique « Urban Fantasy – MacKayla Lane), je me suis jetée sur cette autre série de l’auteur, celle des Hithlanders.
J’admets être un peu surprise par le succès rencontré par cette série, car après avoir lu les deux premiers tomes je ne vois pas la même imagination, la même fantaisie, la même étincelle que celle qui m’a entraînée dans les fever series.
Mais je n’en ai lu que deux sur huit (pour l’heure) et même le premier tome de MacKayla était n’était qu’une promesse de mieux. Alors, attendons un peu !
Avant de commenter ce premier tome de la série des Highlanders je précise que les romans disponibles en français n’ont pas été publiés dans l’ordre d’origine - le deuxième et le troisième volume sont d’ailleurs, à ma connaissance, toujours inédits chez nous.
Cela n’a aucune incidence sur les livres qui sont quasi indépendants les uns des autres, même si on croise l’un ou l’autre des personnages déjà rencontrés dans un précédent tome.
L’idée même, le style et les hommes de ces romans rappellent sans le moindre doute possible la série d’Urban Fantasy de la « Confrérie de la Dague Noir » (Black Dagger Brotherhood) de J.R. Ward, ou plutôt l’inverse (les Highlanders sont antérieurs). Cette ressemblance commence dès la présentation, puisque chaque livre est consacré à un « guerrier » en particulier qui se débat avec ses problèmes et trouve l’amour. Mais ici, pas de vampires ou de confrérie secrète, juste quelques aspects fantastiques.
Chaque roman raconte l’histoire d’amour entre un farouche Guerrier des Highlands en Ecosse et une femme ; et ici (contrairement aux livres de J.R. Ward) les femmes ont du caractère !
La série des Highlanders, qu’on pourrait définir comme une sorte de « fantasy historique », se déroule au début du XVIème siècle et elle plaira certainement également aux adeptes des romans d’amour s’ils n’ont pas peur d’un peu de violence et d’ébats fougueux.
Ce premier tome (dont l’exécrable titre français est « la malédiction de l’elfe noir ») ajoute dès le début un aspect fantastique, le voyage dans le temps :
Le héros, Sidheach James Lyon Douglas, dit « the Hawk » (le faucon) est un guerrier puissant sous les ordres du roi James. Il est connu pour sa force physique mais également pour son extraordinaire beauté à laquelle toutes les femmes succombent. Jamais aucune femme ne lui a résisté, ses prouesses sont légendaires. Or, un jour la reine des elfes elle-même s’éprend de lui et nargue son roi avec les avantages certains du mortel. Le roi des elfes réagit très mal et décide de punir Hawk. Il lui enverra la femme parfaite, sublime, celle à laquelle Hawk ne pourra résister, mais elle le rejettera.
Comme aucune femme du XVIème siècle n’a assez de caractère et de confiance pour s’opposer au charme de Hawk, c’est une femme du présent (ici les années ‘90) qui est choisie. Il s’agit de la magnifique Adrienne, qui a eu de très mauvaises expériences avec les hommes qui l’ont séduite et détruit sa vie.
Elle est donc projetée cinq siècles en arrière et se retrouve au sein d’un clan des Highlands écossais qui la contraint, sur ordre du roi, d’épouser Hawk en prenant la place d’une femme réputée folle.
Hawk, comme prévu, s’éprend de la belle jeune femme, qui, elle, le repousse, de peur de souffrir encore. Et dans l’ombre guette l’elfe noir qui a pris la forme d’Adam Black (et qui n’est PAS le roi des elfes, le titre français est donc non seulement ridicule mais encore erroné !!). Adam tente de son coté de séduire la belle Adrienne pour blesser plus profondément encore Hawk.
Donc une histoire sympathique, un roman agréable, des paysages époustouflants, des hommes magnifiques et courageux, des femmes merveilleuses, des légendes ….
Le roman se lit avec fluidité, le style est coloré, on imagine bien l’Ecosse, les hommes en kilt chevauchant leurs chevaux, on se représente facilement les peurs ancestrales qui sommeillent dans le cœur des tsiganes.
Les personnages sont assez profonds et attachants, ils ont suffisamment de relief pour qu’on puisse y croire et trembler avec eux.
Mais quelque chose manque, cela décolle … mais ne monte pas aussi haut qu’on aurait voulu.
Or, si la série compte aujourd’hui huit volumes et connaît autant de critiques favorables c’est qu’elle évoluera favorablement, même si pour l’instant je n’ai pas trouvé cette étincelle particulière qui me fait frissonner.
Dans tous les cas, ce premier volume est distrayant et se lit avec aisance, je ne me suis aucunement ennuyée. On verra donc pour la suite.
Pour l’instant existent donc les tomes suivants dans la série des « Highlanders » :
Beyond the Highland Mist – La malédiction de l’elfe noir
To tame a Highland Warrior – Inédit en France
The Highlanders touch – Inédit en France
Kiss of the Highlander – Une passion hors du temps
The Dark Highlander – Le pacte de McKeltar
The Immortal Highlander – La punition d’Adam Black
Spell of the Highlander – La vengeance de McKeltar
Into the Dreaming – encore inédit en France
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