JR examine le travail des QB recrues jusqu’à présent en matches hors-concours
En 2010, il a fallu attendre le 85e choix, soit le milieu de la 3e ronde, pour que le 4e quart-arrière ne soit sélectionné. Une telle patience ne fut pas nécessaire au printemps dernier, alors que le 4e « signal caller » appelé l’a été dès le 12e rang. Rendu en 3e ronde, ils étaient sept élus. Par contre, seulement deux d’entre-eux devraient débuter la campagne derrière le centre et ils s’affrontaient jeudi dernier à Cincinnati alors que les Panthers de Cam Newton affrontaient les Bengals d’Andy Dalton. Avec 3 parties préparatoires derrière la cravate, voyons comment toutes ces recrues s’en tirent jusqu’à maintenant :
Cam Newton (21/52, 275 verges, 0 TD, 0 int, QB rating de 57.8) : Premier choix de l’encan 2011 et sélection la plus controversée de ce repêchage, Newton a cependant l’entière confiance de ses patrons. La promesse faite à Jimmy Clausen qu’il aurait une chance honnête de mériter le poste de partant des félins n’aura duré qu’une semaine. Il faut dire que le gagnant du trophée Heisman a connu sa meilleure sortie dès sa première apparition contre les Giants. Le problème est qu’il semble régresser depuis. L’imprécision de Newton était connue, donc son bas pourcentage de passes complétées ne devrait pas surprendre. N’empêche qu’on ne peut pas mener une offensive dans la NFL en ne complétant que 40 % de ses passes. La question était de savoir si Newton allait être capable d’utiliser ses qualités athlétiques à bon escient. A cet égard, ces 2 courses, dont celle-ci pour un majeur contre Cincinnati, laissent une impression favorable. Jusqu’à maintenant, le controversé QB a porté le ballon à 8 occasions, amassant ainsi 67 verges. En ajoutant les capacités de Newton à celles de DeAngelo Williams et Jonathan Stewart , il est clair que le jeu au sol sera le pain et le beurre des Panthers cette saison. Newton pourra donc développer ses habiletés de passeur sans trop de pression, surtout que les attentes sont plutôt minimes à Charlotte cet automne. Ceci étant dit, les doutes à son endroit subsistent.
Jake Locker (17/32, 194 verges, 1 TD, 1 int, QB rating de 53.1 ) : Choix surprise dès le 8e rang au dernier repêchage, Locker sait déjà qu’il commencera la saison sur le banc. Cependant, étant donné les problèmes de santé de Matt Hasselbeck ces dernières saisons, l’ancien de l’université de Washington doit être prêt, car il est probable qu’il soit sur le terrain plus rapidement que prévu. Locker fut très bon à sa première apparition et sa première passe de TD au football professionnel a montré sa capacité à improviser quand les choses ne se déroulent pas comme prévu. Par contre, il a éprouvé des ennuis lors du 2e match préparatoire et n’a disputé que 3 séries samedi dernier. Les médias du Tennessee sont toutefois impressionnés par son amélioration depuis le début du camp et soulignent qu’il est en avance sur les prévisions les plus optimistes. Toutefois, ils ne sont pas dupes et concèdent que Locker n’est pas prêt à être lancé dans la mêlée immédiatement, surtout en tenant compte des statuts incertains de Kenny Britt et Chris Johnson. Une position empreinte de sagesse…
Blaine Gabbert (26/52, 233 verges, 1 TD, 1 int, QB rating de 60.8) : En début de camp, d’aucuns prétendaient que Blaine Gabbert allait ravir le poste de partant à l’inconstant David Garrard. La rumeur a gagné en intensité lorsque Garrard a du déclarer forfait pour le premier match préparatoire suite à une blessure. Mais voilà, Gabbert est une verte recrue, et malgré des flashs prometteurs, son inexpérience paraît dans son jeu. Comme nombre de jeunots, l’ancien de Mizzou éprouve des ennuis dès qu’il doit entreprendre ses 2e ou 3e lectures. Son indécision dans la pochette de protection a déjà coûté quelques sacks. Rien de tout cela n’est anormal, mais Gabbert est jugé plus sévèrement, car plusieurs journalistes espéraient le voir détrôner Garrard. N’empêche qu’il a déjà pu étaler son bras puissant et qu’il a obtenu beaucoup de temps de jeu en août, gagnant ainsi en expérience. Malgré tout, même s’il a profité de sa visite à Buffalo samedi dernier pour décocher sa première passe de touché en tant que professionnel, il amorcera la saison sur les lignes de côté.
Christian Ponder (17/33, 207 verges, 0 TD, 0 int, QB rating de 71.1) : Le 12e choix du dernier encan amateur effectue ses premiers pas dans la NFL dans la plus grande discrétion. D’ailleurs, Ponder n’était que le 3e quart-arrière des mauves cette semaine. Donovan McNabb est le partant incontesté, tandis que Joe Webb, celui qui a terminé la dernière campagne et Ponder livrent bataille pour le rôle de substitut. N’en tirez pas de conclusions hâtives, car le club est satisfait des progrès de son jeune QB qui a offert des prestations correctes lors de ses trois sorties préparatoires. Le futur de l’équipe est entre ses mains, mais pour un club qui se croit encore compétitif et qui compte sur un partant dont la dernière campagne a soulevé plusieurs interrogations, le focus immédiat n’est pas sur lui. Il pourra donc apprendre tranquillement derrière Donovan McNabb, ce qui est peut être la meilleure chose qui pouvait lui arriver à ce stade-ci de sa carrière.
Andy Dalton (30/51, 285 verges, 1 TD, 3 int, QB rating de 56.4) : Contrairement à ses confrères, Dalton sait depuis le repêchage qu’il sera le quart partant de son équipe cette saison. Deux prestations exécrables lors des premiers duels hors-concours n’ont pas fait douter l’état-major tigré et Dalton les a récompensés avec une sortie solide jeudi dernier. Il a mené les siens à 24 points lors du seul 2e quart, incluant cette passe de touché vers une autre recrue, le receveur AJ Green. Le roux de TCU s’améliore chaque semaine et répond aux espoirs placés en lui jusqu’à maintenant. En analysant ses statistiques, il faut réaliser qu’elles sont obtenues contre les unités défensives partantes de ses adversaires, alors que celles de la plupart des autres quarts ont été compilées contre des réservistes. Cela dit, Dalton est loin d’être prêt à faire sa marque dans le Gros Show. Le bordel provoqué par la saga Carson Palmer explique son arrivée avec les Bengals, mais le jette dans la fosse aux lions beaucoup trop rapidement. S’il est appuyé par un jeu au sol aussi efficace que face aux Panthers, il devrait s’en tirer contre les adversaires de second niveau, mais on lui souhaite bonne chance lorsqu’il se pointera à Baltimore ou Pittsburgh. Au moins, les attentes sont réalistes à Cincinnati cette saison et la seule chose qui comptera sera de s’assurer que le jeune progresse, même si c’est à la dure.
Colin Kaepernick (21/43, 221 verges, 0 TD, 3 int, QB rating de 35.1) : Wow, c’est fou comme les QB ratings sont bas pour les recrues et à 35.1, Kaepernick remporte la palme. Le problème pour les Niners est que c’est encore mieux que le 33.0 du partant Alex Smith. D’ailleurs, les malheurs de Smith ont un impact sur leur jeune quart, puisque les entraîneurs doivent passer beaucoup plus de temps qu’ils ne le souhaiteraient à solutionner les maux de l’unité offensive partante de l’équipe. Kaepernick n’a donc pas pu profiter autant qu’espéré des conseils du nouveau pilote et guru des quarts-arrières, Jim Harbaugh. Son jeu n’est clairement pas à point, mais ce projet à long terme pourrait être appelé à prendre les reines de l’offensive du Frisco beaucoup plus rapidement que prévu.
Ryan Mallett (30/47, 300 verges, 1 TD, 1 int, QB rating de 80.1) : De voir ce choix de 3e ronde présenter les meilleures stats de ce groupe de recrues n’est qu’à moitié surprenant. Après tout, le talent n’a jamais fait défaut chez Mallett. Ce sont plutôt des problèmes d’attitude qui l’ont relégué dans les rondes médianes. A Boston, il devra prendre son mal en patience, car non seulement Tom Brady est le partant, mais le substitut Brian Hoyer conserve pour l’instant son poste de QB # 2. Alors, même si Mallett a montré son gros bras particulièrement à son premier match contre Jacksonville, ce n’est pas demain la veille qu’on le verra sur le terrain en situation de match.
Comme vous pouvez le constater, il semble improbable que les succès obtenus par Matthew Stafford et Sam Bradford à leur saison recrue seront dupliqués par un ou l’autre des recrues de la classe de 2011. Malgré cela, il sera intéressant de suivre la progression de ces jeunes espoirs afin de savoir dans quelques années quelles équipes auront fait les bons choix!