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Sur le même thème Énergies renouvelables en France : top départ de l'éolien en mer Perturbateurs endocriniens : 14 grandes marques dans le collimateur de Greenpeace Catastrophe de Fukushima : Tepco savait... Avec son "stress test", Greenpeace entend mettre la lumière sur la position des candidats à l'élection présidentielle, potentiels ou officiels, sur le nucléaire. Quelle sera la réponse des candidats mal classés ?
L'association a interrogé 17 candidats à la présidentielle de 2012 sur les questions énergétiques et réalisé un "stress test " (expression utilisée pour les tests de contrôle des centrales nucléaires) des candidats sur leurs engagements. Ce test est consultable sur le site internet de l'ONG sous forme de tableau et sera actualisé durant les mois à venir jusqu'à l'élection présidentielle. On vous rappelle que le premier tour de celle-ci est fixé au 22 avril et le second au 6 mai.
"Pour élaborer cet outil, Greenpeace a suivi de près les interventions récentes ou moins récentes des candidats, leurs propositions et les points de vue qu'ils ont pu défendre sur les problématiques liées à l'énergie et au climat, réalisant ainsi une première évaluation de leur vision de l'avenir énergétique de la France" explique l'ONG sur son site Internet.
Aux candidats qui ne se sont pas exprimés publiquement, Greenpeace a envoyé un courrier, comportant un questionnaire précis, sur trois volets des politiques énergétique et climatique : l'avenir du nucléaire, la dépendance aux énergies fossiles et le développement des alternatives. En fonction des réponses apportées, Greenpeace a placé les personnalités dans la catégorie "engagé", "attentiste" ou "rétrograde."
Quant aux personnalités qui n'auraient pas apporté de réponses, elles ont directement été classées dans la catégorie "rétrograde".
L'attentisme domine au PS et au Centre
"Selon nos premiers résultats, rares sont les candidats qui ont pris conscience de la possibilité, la nécessité et l'urgence d'orienter la France vers la transition énergétique" avertit l'organisation environnementale.
Eva Joly, candidate d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) tient sans surprise la tête du test, suivie de Philippe Poutou, candidat du Nouveau Parti anticapitaliste.
Dans le rang socialiste, c'est Martine Aubry qui prend la première place. Suivent Arnaud de Montebourg, Ségolène Royal et les autres candidats à la primaire PS, qui "se refusent à faire un choix clair en faveur d'un autre modèle énergétique", estime Greenpeace.
Au centre, les réponses ont été plus rares. Greenpeace regrette le silence de François Bayrou ou encore de Jean-Louis Borloo.
A droite, on peut être étonné de voir Dominique de Villepin affublé du statut "engagé". Pour Greenpeace, Dominique de Villepin et Christine Boutin se révèlent être "plus proches des socialistes que de Nicolas Sarkozy" sur ces questions environnementales. Le président sortant est sans surprise considéré comme rétrograde, aux vues de ses affirmations de soutien au secteur nucléaire.
On peut regretter toutefois que le classement soit principalement déterminé par l'adoption ou non d'un virage énergétique. S'il s'agit d'une priorité environnementale, certains candidats qui se sont déjà positionnés en faveur d'une politique plus verte, ont été placés directement dans la case rétrograde simplement parce qu'il n'ont pas répondu au questionnaire de Greenpeace. Des militants regrettent déjà ce raccourci... Mais la sanction de l'organisation écologiste permettra peut-être certaines mises au point.
Célia Garcin