Un article publié en collaboration avec le Parisien Libéral.
Une partie significative du spectre politique, du Parti Libéral Démocrate à certains députés UMP et même un socialiste, a beau dénoncer les nouvelles taxes, dont cette nouvelle gabelle sur le sucre, le gouvernement ne renoncera pas à taxer ce qui reste un produit de consommation courante.
Cette idée selon laquelle les taxes devraient servir à inciter est étrange, et contestable. Si le Coca Cola est un produit à impact globalement négatif, pourquoi en autoriser la commercialisation ? Parce que la prohibition ne marche pas ? Ou parce qu’il faudrait ensuite s’attaquer au saucisson ou à l’excès de sel dans les plats cuisinés ?
Clairement, on se moque de nous quand on parle de souci de santé publique. Le gouvernement vise un produit à élasticité prix nulle, consommé quel que soit le moment, la latitude et le milieu. Quel supermarché peut se permettre de déréférencer Coca Cola ?
Ceci étant dit, la conjonction de fortes taxes et de mauvaises récoltes pour cause de météo défavorable (voir le post d’Écologie Libérale à ce sujet) a donné un fâcheux précédent, il y a 222 ans. Le Coca Cola sera t-il au contribuable de 2011 ce que la brioche soit disant attribuée à Marie-Antoinette (à tort, manifestement) fut aux Sans-Culottes de 1789 ? 54% du PIB passe par la sphère publique. Parions que même Louis XVI se retourne dans sa tombe.
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