Il y a à peine quelques secondes passées, nous voulions écrire sur une insignifiance.
Ben quoi?
Vous doutiez encore de l’amitié entre l’espoir et l’insignifiance? Il suffit quelques heures, genre, une seule journée d’ouvrage de 9 à 5. Paf! L’insignifiance des besognes journalières accapare votre espoir matinal, en laissant la fatigue pour vous accompagner au bord du lit afin que la nuit vous jette dans un sommeil réparateur pour vous redonne de l’espoir.
Bon, nous disions… ah! De l’insignifiance, mais nous décidons vous parler du caricaturiste syrien aux mains cassées en gardant l’insignifiance pour demain. Il faut toujours garder un peu pour le futur ou quoi. C’est l’important!
Bon, le dessinateur syrien satirique, Ali Ferzat, 60 ans, à la réputation notoire dans le monde arabe pour ses dessins moquant la corruption et l’hypocrisie du régime de Bachar el-Assad et autres, s’est fait cassé les mains par des hommes de main.
Est-ce une caricature de trop? Au lendemain d’un dessin représentait le départ de Bachar El-Assad, valise à la main, prêt à s’embarquer dans la voiture d’un Mouammar Kadhafi fuyant. Un groupe d’hommes masqués a tabassé le caricaturiste à la sortie de son atelier. Ali Ferzat a les doigts brisés, le bras droit fracturé, l’œil gauche abîmé, le visage tuméfié et un début d’hémorragie à la poitrine.
Au cas où vous seriez un être passionné des arts, mais vous n’accordez point d’attention à la passion déchainée du monde politique, Bachar El-Assad est le président syrien, l’une des dernières dictatures arabes encore en place depuis le Printemps arabe. Quoique l’automne s’approche…
Nous vous laissons sur ces deux caricatures de Ferzat. Autre que le dessin déclencheur de son malheur, un dessin prémonitoire sur lequel, Bachar El-Assad est en train d’offrir du thé à un opposant qui se fait casser les pieds. Peut-être, au moment le vieux maitre caricaturiste s’est fait arranger son portrait, quelques hommes masqués aux intentions draconiennes auraient crié : brisons ses mains pour qu’il arrête de dessiner.
Ali Ferzat a un site, en arabe. Dommage pour nous qui ne comprenons pas l’arabe, mais beaucoup de ses dessins sont d’une acuité éloquente. Sa page Facebook qui n’accepte plus d’«amis», mais plusieurs pages qui soutiennent Ali Ferzat que vous pouvez toujours aimer.
Bon, si le paresse nous tords les cervelles demain, ce sera du Daniel Edwards. Sinon, ce serait de l’espoooir!