Comme un diamant
La nuit étoilée se pare de sourires insolents
Au devant de la scène,
Des femmes aux désirs contrariés,
Des hommes tels des loups en meute
La consommation décolle
L’arbre à putes s’envole
Alcool
Elle danse,
Les miroirs renvoient les perspectives de la beauté nue
La banquette rouge de sang et de feu
Des rideaux pour grimper si haut
Sans amour
Des bas jetés à terre pour chasser la pudeur
Le beau parleur se donne
L’arbre à putes s’envole
Alcool
Son sourire vient des anges
La nuit,
Tendre en caresses.
L’armoirie du désir
Rutilant
Coffre-fort des passions mortelles.
S’évanouir dans un verre
Avec l’adolescence d’un monde
Qui a décalé le jeûne.
La fourrure d’une foufoune
Occidentale, métissée, asiatique ou épicée
Les senteurs d’ambre, de pivoine, de patchouli, de musc
Au grand mérite d’un créateur
Qu’on se passe comme une came de contrebande
L’euphorie comme ville de la séduction
L’argent comme théorème du pouvoir
Plus fort que ça
Tu ralentis ta peine.
L’accélération est voyante
Elle vogue, lumineuse vers l’étalon
Qui ne déchausse pas ses talons
Haute comme un brésil
Pour amateur de brésiliennes
Si soudaine transpiration
Pour peu que ce soit une éjaculation.
La libération a tonné
Chaque cellule trouve son « ovation »
Comme une pointilleuse émotion
Qui capitule sur la prochaine sensation
Ses membres atteints d’une douleur masochiste
Le félin agit avec une sérénité cannibale
Le porte-jarretelles déguise la plus brave
Une nuit que tu voudrais cacher,
Garder loin du monde
Laisser dans les tréfonds de ta boîte noire à fantasmes
S’abandonnant à sa vie solitaire,
Écran dormant d’horizons sulfureux
Une nuit passée dans cette chambre d’hôtel,
Un beau gosse préfabriqué
Dans l’automobile,
La respiration battait toutes les mesures
Fuck l’alcootest !
Violemmentsa main a su te traire le cambouis avec la douceur d’un maître
La nuit n’avait pas encore livré tout son éclat
Les rues de Paris sont étroites
Tourner en bagnole sans savoir la chute du désir
Les portes verrouillées peuvent bien vous faire exploser
Tu le sais !
T’es une bombe atomique.
Lui juste un pousseur de brique,
Un brin chic, friqué et beau parleur
Bad boys ou bonimenteur
Qui s’empresse de jeter sa clé au voiturier
Un clin d’œil au réceptionniste
Et le service de nuit peut encore vous monter une bouteille de champagne
Quatre heures du matin
Plus aucune minute ne compte
C’est voyager vers le ciel
Le lit bulle d’érotisme
Et cette envie de faire languir,
De battre les préliminaires
Et faire monter la patte du désir
Jusqu’à son paroxysme
Refaire la literie avec un désordre artistique
S’embarquer violement vers ce qu’il y a de plus naturelle sur terre
Le décor garnit les phantasmes pour se blottir contre le fantôme de ton corps
Un ruisseau de saveurs et de plaisir
Libre et volant.
La nuit s’en vagalopante…
Et nous avec dans cet arbre à putes
Filant au monde la plus belle harmonie qui se doit : Faire l’amour.