Etat chronique de poésie 1304

Publié le 29 août 2011 par Xavierlaine081

 

1304

Et même si

Même si nous ne faisions que rejouer la même scène

Laissant simplement filer les années

Ne regardant plus aux cheveux blancs

Cachés sous un chapeau qui ne trompe personne

.

Même si

Il ferait chaud

Très chaud

Et l’avenue serait déserte en cette heure de sieste

Même le vent troussant quelques jupes volantes

Ne ferait qu’avancer mufle brûlant

.

Même si

Nous serions seuls malgré la foule

Nos yeux avides cherchant à tout saisir de cet improbable

Ephémère évènement

Nous ferions pour de faux

Nous avancerions dans l’après-midi au même rythme que l’astre

Ne fuyant jamais ni lumière ni ombre

.

Tu serais là devant mon objectif

Un peu perdue dans cette vague

Et mon doigt aurait appuyé sur la gâchette

Ne laissent que souvenir sans tête d’une beauté fugace

Tant pis

Je me rattraperai plus loin

.

Plus loin tu voulais voir encore plus

Juchée sur une borne

L’œil rieur et le corps en liesse

Je ne me promettais rien

Tournais pupille vers ton piédestal

Ta statue vivante vint au devant de mon regard

Pour s’y imprimer avec amour

.

Manosque, 17 juillet 2011

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