Voici une interview de moi publié vendredi dernier dans le quotidien belge La Libre, où j’évoque le principe de l’entreprise-écosystème.
En voici quelques extraits :
Le travail segmenté et hiérarchisé a du plomb dans l’aile, affirme J.-Y. Huwart.
Qu’est-ce que ces “coworkers” peuvent vous apporter si vous ne travaillez pas pour le même employeur ?
(…) Des espaces de coworking comme « The Hub » synthétisent une évolution vers un monde du travail plus souple, plus mobile, plus autonome, qui fait davantage place à l’innovation. Plus immatériel aussi : le travail dépend moins d’un cadre physique et structurel qu’avant. La connaissance et les idées circulent vite grâce aux réseaux. En évoluant dans un environnement créatif où un tas de métiers se côtoient sans obligation, on s’ouvre à des idées, des connexions, des partages. (…)
Ce sont surtout des indépendants et des petites structures qui optent pour ce type de cadre de travail…
Qu’est-ce qui empêcherait des employés d’une grande société de travailler ici ? (…) Aux Etats-Unis, j’ai entendu de vive voix des gros bras tels Citibank reconnaître que l’innovation dans le domaine bancaire était portée par les start-up ! Je ne suis pas sûr que les banquiers belges en diraient autant. (…)
(…) On évolue vers des « entreprises-écosystème » où les acteurs seront bien plus autonomes. Ce qui leur donne la possibilité d’innover, de créer, et de donner du sens à leur travail. On n’aime plus trop travailler mécaniquement pour quelqu’un dont on ignore s’il vous épargnera en cas de restructuration… (…)
Y a-t-il déjà des entreprises qui appliquent ce modèle coopératif ?
(…) Ça n’atteint pas tout le monde au même moment. L’IT est très exposé, parce qu’on y innove à grande vitesse. Les banques ou la sidérurgie composent avec des cultures et des contraintes différentes. Mais elles ont aussi leur génération Y et on parle aussi d’elles sur les réseaux. Elles doivent aussi innover, et être réactives (…)
Les décisions doivent pouvoir suivre cette accélération du tempo…
C’est pour cela que la lourdeur du système pyramidal, avec une hiérarchie omniprésente, est inadaptée. Il faut donner de l’autonomie aux acteurs, en les laissant agir par essais-erreurs. Si cette logique itérative s’inscrit dans une vraie transparence, le public comprendra les échecs au lieu de les dénoncer. Il exige cette transparence et se soucie de la crédibilité des réputations. Mais il est vrai que l’environnement est baigné d’incertitudes … (…)
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