Destination Finale 3 // De James Wong. Avec Mary Elizabeth Winstead, Ryan Merriman et Texas Battle.
Préambule à la mort
Après deux premiers volets convainquant, la saga prend un nouvel envol, celui de la fête foraine et des roller-coaster qui en font qu'à leur tête au service d'une chose : la mort. Plus ou moins honorable, ce troisième volet s'affuble d'encore plus d'effets spéciaux impressionnants et de scènes gores et chocs. Peut être ce que l'on attends de ce genre de films finalement. Mais ce n'est pas pour autant que l'aspect recherche de réponses, que le clin d'oeil de Bludworth, et autres sont abandonnés. Bien au contraire. James Wong insuffle un nouvel air à la saga, en tentant notamment d'élargir les explications de la mort (une histoire d'ombre sur les tours du 11 septembre, une fêlure sur le crâne d'une photo de Lincoln, …). Le casting reste moins bon que les deux premiers volets mais le plaisir est toujours aussi présent. Alors, prêt pour de nouveau affronter la mort en face, bitches ?
La mort
Pour fêter la fin de l'année scolaire, Wendy et ses amis ont décidé de se retrouver dans un parc d'attractions. La soirée s'annonce comme la plus fun de l'année. Pourtant, au moment d'embarquer dans un immense roller coaster, Wendy a un terrible pressentiment. Alors que tous les autres se moquent d'elle, elle quitte l'attraction avec Kevin. Quelques instants plus tard, horrifiée, la jeune fille voit les wagons lancés à toute allure sortir des rails à une hauteur vertigineuse, tuant ses amis. Elle et quelques autres viennent de manquer le rendez-vous que leur avait fixé la mort. Ils vont découvrir que ce n'est pas forcément une chance. Peu de temps après, le destin rattrape brutalement l'un des survivants. Wendy comprend que, sur les photos qu'elle a prises lors de cette tragique soirée, certains indices semblent désigner les prochaines victimes et ce qui les attend...
La liste
Il y a une jolie petite ironie du sort, Mary Elizabeth Winstead, alias Wendy dans le film, et Ryan Merriman alias Kevin ont tous les deux joués dans Le Cercle : The Ring 2, un autre film d'horreur. Ils se retrouvent donc à la tête de ce nouvel opus de la saga. La première était connue pour avoir incarné un personnage de la très courte série Wolf Lake pendant que le second a également fait un tour très court en télévision sur ABC avec la très mauvaise série d'aventure : Veritas. Le casting est complété par Texas Battle connu pour son rôle dans Coach Carter et moins pour ses deux guests dans Les Frères Scott. Amanda Crew, jouant la soeur de Wendy a pu être vue dans 15/A, une série pour ado canadienne. Petit clin d'oeil, celui de Dustin Milligan (à l'instar de Shaun Sipos et Brendan Behr dans les deux premiers volets, morts très rapidement) et de Cory Monteith qui fait ici de la figuration et deviendra plus tard l'une des stars montante de Glee.
Alors, pour fait un bon film d'horreur et plus particulièrement un slasher-movie, il faut du gore. C'est ce que s'est mi en tête le réalisateur du premier volet qui impose ici un style décontracté, plus libre et parfois même plus fun dans l'esprit sang qui gicle. C'est pas forcément plus drôle que les précédents volets, mais pourquoi pas. Le style est là, on reconnait le réalisateur, il offre sa patte au film. Bon, je ne sais pas très satisfait cependant du casting mais le scénario est assez bien géré. Jouant cependant des courbettes aux incrédulités les plus béantes. C'est dommage car au lieu de nous jouer les causes au film d'horreur des années 2000 qui se veut lâche, le film aurait pu être plus percutant et peut être même imposer une meilleure présence à Tony Todd.
Après la grande tempête et cette scène de grand huit infernal, on va donc se laisser aller aux morts incontournables et peut être un peu moins bien gérées que les précédents volets. Mis à part la très dégoutante scène des UV, qui restera sûrement l'une des plus choc de la saga, le reste n'a pas forcément aiguisé mon appétit. Sans parler des photos, qui sont bien moins bon objet de travail que les visions travaillées des deux précédents volets (notamment le coup du reflet de l'homme avec des crochets dans le 2). Là c'est plus bâclé et donc, le spectateur, qui n'est pas sensé trop regarder les détails, se perd. Mais au final, le film reste plutôt bon et infernal. Et après le grand saut, finalement le film se calme bien vite et perd de son attrait avant de terminer en toute beauté.
Note : 6.5/10. En bref, un volet assez bon pour ce qui est de la gestion du gore et des situations impressionnantes mais grotesque parfois. Le casting est moins convainquant et s'efface facilement. Dommage. Le plaisir reste pourtant là.