Graoulliennes, Graoulliens, amical bonjour de la pointe Bretagne ! Bonne nouvelle, le « Graoully du dimanche » est de retour la semaine prochaine ! En attendant, notre ami Renan Apreski désire nous parler, je crois…
RENAN APRESKI : Tout à fait, Blequin, car, les vacances d’été se terminant, l’heure du bilan de cette période est venue, y compris pour les gens célèbres ! Vous, monsieur le président, vous avez été obligé d’écourter vos vacances, crise économique oblige…
NICOLAS SARKOZY : Oh, ça n’a pas été trop dur ! Entre nous, je m’étais déjà entraîné, avant de partir, à affronter une épreuve importante…
R.A. : Ah oui ?
N.S. : Notez, j’l’avais pas exprès : à la fin du dernier conseil des ministres avant les vacances, j’ai dit à tout l’monde qu’j’allais au Cap Nègre ! Il en a pas fallu plus pour que Guéant se mette à aboyer comme un sourd et à baver comme un enragé ! J’ai eu toutes les peines du monde à la calmer ! C’est des choses qui arrivent, quand ils sont trop bien dressés… Enfin, j’ai quand même réussi à le ramener dans sa niche, mais ça n’a pas été fastoche ! Alors, après ça, la bourse qui s’écroule, vous pensez si ça ne me faisait pas peur ! Surtout que quand ça arrive, j’applique à la lettre ce que m’a appris monsieur Balladur : faire payer le maximum aux pauvres et faire payer un peu aux riches pour faire joli ! Comme ça, je suis sûr de pas me tromper !
R.A. : L’inverse ne serait pas plus logique ?
N.S. : Pourquoi ? Si ça gênait les pauvres, on le saurait, depuis le temps ! D’toutes façons, nous, dans la grande bourgeoisie, on sait pas faire autrement, et puis l’important, c’est que j’donne l’impression d’faire quelque chose, vu qu’la grossesse de Carla, à part quelques pauvres paparazzi, tout l’monde a l’air de s’en branler et que j’peux donc pas compter sur ça, a priori, pour m’faire réélire et que l’esbroufe, c’est tout c’qui m’reste !
R.A. : C’est sûr… Dominique Strauss-Kahn, vous, les vacances, vous avez dû faire une croix dessus…
DOMINIQUE STRAUSS-KHAN : Qu’est-ce que vous racontez ? J’ai passé deux mois dans une résidence de luxe à rien foutre pendant que l’imbécile qui a pris ma place au FMI a été obligée de se taper un effondrement des bourses à rendre jaloux le World Trade Center, et vous voudriez que je me plaigne ? Vous n’allez pas me dire que je n’ai pas le droit de préférer mon sort à celui de tous les pauvres cons que j’ai privés de vacances cette année, quand même ! Bon, évidemment, il fallait que je reste enfermé toute la journée avec Anne, donc tintin pour le bronzage et pour les filles, mais pour une fois que je rentre de vacances sans coups de soleil ni blennorragie…
R.A. : À ce propos, vous êtes finalement tiré d’affaire avec la femme de chambre du Sofitel…
D.S.-K. : Oui, et ce qui me fait bien rire, c’est que si ça se trouve, je l’ai vraiment violée mais vous ne le saurez jamais parce qu’aux States, les affaires judiciaires se règlent à coups de dollars ! Et ne comptez pas sur moi pour vous dire ce qu’il en a été, ah ! ah ! ah !
R.A. : Hum ! Et vous, Jacques Chirac, les vacances ?
JACQUES CHIRAC : M’en parlez pas, les vacances, quand on est en retraite, c’est d’un chiant ! C’est pas tant le fait que je me sente inutile, c’était déjà comme ça quand j’étais président, mais maintenant, il faut tout payer ! Notez que ça, ça va encore, je me suis habitué, c’était au début que c’était dur : la dernière fois que j’avais payé quelque chose de ma poche, on en était encore aux anciens francs ! Le plus triste, c’est que Bernadette est toujours là, à côté de moi, et qu’elle me surveille sans arrêt ! Plus moyen de picoler, plus moyen de pincer les miches des jeunettes ! Vous avouerez que c’est con, pour un vieux gaulliste comme moi, d’être devenu le Michel Delpech de la politique… ♫ Les gens de la police me reconnaissaient. ♫ Les excès de vitesse, je les payais jamais. ♫ Toutes mes histoires s’arrangeaient dans l’instant. ♫ On m’pardonnait tous mes écarts quand j’étais président. ♫
R.A. : Écrasons une larme… Ah, Jean-Luc Mélenchon ! Vous avez pu profiter des vacances pour vous calmer ?
JEAN-LUC MÉLENCHON : Ben non ! Ça va faire deux semaines que je décolère pas ! Et pourtant, je comptais bien me détendre un peu ! Mais là, ça va trop loin ! Histoire de me vider la tête, j’avais acheté Voici ; je le feuilletais les doigts de pied en éventail quand tout à coup, je tombe sur un tas de saindoux vivant ! Loana avec quinze kilos de plus ! Et c’est pas la cervelle qui a fait la différence sur la balance ! C’est insoutenable ! Elle a tellement fait de lard que si elle retournait dans la piscine du loft, on pourrait étudier le principe d’Archimède ! Mais c’est pas possible, nom d’un chien, de gâcher les vacances des gens en leur présentant des horreurs pareilles ! Les travailleurs achètent ces magazines pour se changer les idées et ainsi revenir à la rentrée avec un cerveau reposé et une énergie décuplée, pour pouvoir être mieux armé face à leurs patrons, pas pour faire des cauchemars !
R.A. : Carla Bruni-Sarkozy, quels conseils donneriez-vous à Loana ?
CARLA BRUNI-SARKOZY : Oh, il n’y a pas de quoi en faire une histoire ! Quand ça m’arrivait, un bon plat chaud, les doigts dans la bouche, une bonne grosse gerbe, et hop, je retrouvais mes omoplates saillantes pour aller défiler ! Non, la Loana, je m’en fous, ce qui me préoccupe, c’est plutôt les photos de moi en cloque avec mon mari au Cap Nègre…
R.A. : C’est vrai que c’est une atteinte à votre vie privée…
C. B.-S. : Mais non, c’est pas ça ! C’est juste que malgré ça, les socialistes devancent toujours mon mari dans les sondages ! Si ça continue, dans un an, de quoi je vais avoir l’air ? Épouse d’un président battu, c’est pas trop grave, je peux divorcer, mais mère de l’enfant d’un président battu, comment j’vais faire pour pas m’taper la honte du siècle ? Je pourrai quand même pas l’abandonner, avec tous les sanglots que j’ai poussés dans les media sur mon désir d’avoir un môme ! Ah, j’aurais mieux fait d’épouser le prince William, les têtes couronnées, au moins, ça n’a pas besoin d’être élu pour pouvoir vous offrir la vie de château !
R.A. : Merci, madame…
Pour vous, Nicolas Hulot, les vacances ont été un peu tristes, avec votre défaite aux primaires écologistes ?
NICOLAS HULOT : C’était même pire que ça ! Eva Joly a voulu faire sa fille « trop cool » sympa avec l’adversaire qu’elle vient de battre, et comme elle savait qu’elle ne pourrait pas retourner dans sa maison en Norvège pendant l’été, elle me l’a prêtée pour que j’y passe mes vacances. Bon, d’accord, elle ne pouvait pas prévoir qu’il y aurait un attentat dans le coin et que ça me gâcherait une grasse matinée, mais elle aurait au moins pu me dire qu’il n’y a que des bouquins de droit chez elle ! Pour passer le temps dans ce pays où on se les gèle même au mois de juillet, on a vu mieux ! Ah, ce coup-ci, elles ne vous auraient pas fait rire, les vacances de monsieur Hulot !
R.A. : C’est sûr…Et vous, Benoît XVI, content de votre tournée à Madrid ?
BENOÎT XVI : Ya ! Tous ces fils à papa formatés jusqu’à la moelle qui viennent de très loin pour écouter les mêmes conneries qu’on a déjà assénées à leurs parents, ça me rassure : en ces temps de crise, le marché de la connerie humaine a encore de beaux jours devant lui ! Au moment de servir le vin de messe, je le suis dit : Joseph, tu les enfonces, les apréos géants Facebook !
R.A. : Pendant les JMJ, on a quand même frôlé l’incident avec ce jeune mexicain qui a attaqué la manifestation laïque…
B. XVI : Pour l’instant, c’est encore un incident, mais c’est déjà pas mal ! Je pourrai me réjouir quand une telle attitude sera devenue la règle : ça voudra dire que j’aurais sous mes ordres toute une génération de petits Torquemada prêts à tuer pour leur Sainte mère l’Église ! Je ne désespère pas de la crise économique pour qu’elle pousse des tas de jeunes à se tourner vers l’intégrisme religieux ! Jésus multipliait les pains, la crise multipliera les pains dans la gueule au nom du père, du fils et du Saint-Esprit !
R.A. : Merci, votre Sainteté… Laurent Ruquier, le mot de la fin ?
LAURENT RUQUIER : Alors, à l’intention de ceux qui sont tristes de reprendre le travail : je vous rappelle que j’ai viré Zemmour et Naulleau, et ça, ça fera des vacances à tout le monde !
R.A. : Allez, kenavo !