Magazine Culture

Poezibao a reçu n° 183, dimanche 28 août 2011

Par Florence Trocmé

Cette rubrique suit l’actualité éditoriale et présente les derniers ouvrages reçus par Poezibao. Il ne s’agit pas de fiches de lecture ou de notes critiques et les présentations font souvent appel aux informations fournies par les éditeurs.  
Devant l’afflux de livres, Poezibao n’est plus en mesure de présenter chaque livre reçu de façon détaillée. Tous les livres reçus seront donc cités mais une partie seulement d’entre eux fait l’objet d’une présentation détaillée, accessible en cliquant sur « lire la suite de… » 
 
 
 
Nuno Júdice, Le Mystère de la beauté, Éditions Potentille 
Sabine Bourgois, Les Unités, Comptoir d’édition 
Benoît Vincent, Pas rien, publie.net 
Michel Arbatz, Z(Nativité), Le Temps qu’il fait 
Gilles Defacque, Parlures(2), Éditions Invenit, Le Prato & MUba 
Joan-Maria Petit, Erbari, herbier, Jorn 
 
(présentation détaillée de ces livres en cliquant sur « lire la suite ») 

 

Nuno Júdice, Le Mystère de la beauté, Traduction de Lucie Bibal et Yves Humann, en collaboration avec l’auteur, Éditions Potentille, 2011, 7, 70 € 
 
Poezibao a publié cette semaine un extrait de ce livre – voir aussi la fiche du livre sur le site de l’éditeur 
 
 
 
•Sabine Bourgois, Les Unités, Comptoir d’édition, 2011, 12 € - livre en librairie le 8 septembre.  
 
Une fillette de 9 ans perd sa meilleure amie dans des circonstances dramatiques. Le temps se bloque alors pour cette petite fille sur les unités, comme on dit à l’école primaire. Ne pas avoir 10 ans. Devenue adulte, la jeune femme s’interroge sur cette mort. Le récit explore la violence et la peur et affronte l’effroi d’un monde-loup. 
Sabine Bourgois vit à Lille. Après Une autre que moi, longue lettre d’amour adressée à l’écrivain Françoise Lefèvre, Les unités est son deuxième livre. 
Elle sera le 15 septembre à 19 heures à la librairie Le Bateau Livre à Lille. 
 
 
 
•Benoît Vincent, pas rien, publie.net, 2,99 €, site de l’éditeur 
 
On retrouve sous la forte tension narrative de ce texte, son rapport avec la ville, l'opposition des personnages, la familiarité que Benoît Vincent a de Blanchot, Quignard, ou Bataille. Dès le premier paragraphe, l'instance du dérèglement – là où glissent et se fissurent les règles – c'est la syntaxe qui en porte trace, et c'est elle tout du long qui sera l'instance de l'égarement, la dé-mesure. (François Bon, présentation du livre sur le site) 
 
 
 
Michel Arbatz, Z(Nativité), Le Temps qu’il fait, 2011, 6 € 
 
Un poème de Michel Arbatz qui navigue en 33 pages dans l’étonnement devant la nouveauté la plus radicale au monde : une naissance. 
Sur le site de l’éditeur. 
 
 
 
Gilles Defacque, Parlures(2), Éditions Invenit, Le Prato & MUba, 2011, 12 € 
 
Depuis 2009, et la parution de Parlures(1), "entreprise poétique de publication des écritures de Gilles Defacque", il y a eu le tsunami, les expulsions de Roms, les tournées du Prato, autant de raisons pour reprendre le stylet et la plume.
Mais surtout, surtout, il y a eu, à Tourcoing, la venue de "Mignon Palace" au Théâtre du Nord, et le musée des beaux-arts, rebaptisé MUba, qui a demandé à ce poète saltimbanque de mettre en scène une tout autre entreprise : une exposition consacrée à ses dessins, photos et autres fatrasies, dont une partie est reproduite dans cet opus. Autour d'eux, par des jeux appuyés de typographie et une mise en page résolument graphique, s'animent des textes empreints d'une "folie poétique", tantôt douce, tantôt rugueuse, voire indignée.
Un extrait des pensées non avouées du commissaire Maigret révèle les qualités de conteur de Gilles Defacque, et la théâtralité de tout ce qui l'entoure. On retrouve également avec bonheur ses fausses rentrées littéraires, tel ce "roman haletant (aux éditions La Voix de son être) : Johnny et la voix de la petite fille". 
Comédien, clown et metteur en scène, Gilles Defacque est né à Friville dans la Somme. Initié par Ronny Coutteure, amoureux de Beckett, il dirige à Lille Le Prato, qu'il a créé et autoproclamé Théâtre international de quartier.  
 
 
 
Joan-Maria Petit, Erbari, herbier, version francesca de l’autor, Jorn, 2011, 12 €, site de l’éditeur 
 
Après Petaçon publié par les éditions Jorn, Jean-Marie Petit nous présente ici un herbier de 52 poèmes-plantes bien lunés, un par semaine de l'année. Ce sont autant de fiches botaniques et poétiques, la plupart très brèves, ébauchant un portrait d'arbre, d'herbe, de fleur, ou évoquant un souvenir, une croyance, une image liée à une plante. On voit ainsi se dessiner une flore doublée d'une sagesse qui doit beaucoup à la tradition populaire, une végétation familière et fantasque comme les poèmes de l'auteur. On trouve parmi elles les plantes du jardin, du verger et des champs : grenadier, figuier, amandier, cerisier, vigne et treille, poireau. Mais on y trouve aussi les mauvaises herbes et les plantes sauvages, qui sont tout simplement des êtres libres : genêt, laiteron, ronce, houx fragon, liseron, chiendent. L'ethnobotanique rejoint ici la rêverie : on apprend par exemple la formule incantatoire qui force le hièble, petit frère du sureau, à soigner le ver du foie ou l'effet, conforme à l'étymologie, de l'onoporde sur nos amis baudets. Chaque poème est une surprise, celle qu'on éprouve à retrouver le sourire d'une fleur que l'on n'attendait pas ou une scène d'enfance jusque là oubliée. L'herbier de Jean-Marie Petit : une saisie phytopoétique du monde, profondément humaine, car rien n'est plus humain que ces êtres vivants privés de parole et même de conscience, que nous appelons plantes. 


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Florence Trocmé 18683 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines