La commune de Chapareillan couvre principalement le territoire de l’ancien mandement de Bellecombe.
Cette communauté regroupait jusqu’à la révolution les paroisses de Chapareillan et Bellecombe. Elle élisait ses représentants.
La domination sur ce territoire à la charnière des possessions du Dauphin et du Comte de Savoie, fut longtemps âprement disputée.
Région frontalière jusqu’au rattachement de 1860 de la Savoie à la France, il verra passer ou stationner bien des troupes, avec plus ou moins de conséquences.
Jusqu’au 16e siècle, le château de Bellecombe fut considéré comme un point stratégique. Il suffit, pour s’en convaincre, d’apprécier le point de vue depuis ses ruines, sur la cluse de Chambéry, la combe de Savoie et la vallée du Grésivaudan, face à ce qui fut jusqu’au début du 18e siècle la puissante forteresse de Montmélian démantelée sur les ordres de Louis XIV
On disait alors que qui le tenait, tenait la clef du Dauphiné.
Jusqu’en 1760, la limite nord du mandement partait du col du Frêne (col du Granier) jusqu’à Pierre Hachée,
passait au milieu du lac de St-André pour aboutir à l’Isère en passant par le bois Muzard (commune actuelle des Marches).
Le traité de Turin passé entre le roi de France et le Roi de Piémont-Sardaigne va ramener la frontière sur la limite actuelle, faisant perdre au mandement une partie de son territoire et de ses habitants. La communauté du mandement de Bellecombe puis la commune de Chapareillan tenteront pendant plus d’un siècle d’en obtenir la restitution.
A la révolution, le mandement devint la commune de Chapareillan et bien des notables de l’ancien régime (syndics, notaire, greffier etc.) furent élus comme responsables municipaux.
Au début du 19e siècle, la rive sud du Cernon (Hauterive, une partie des Blards et de Cernon) est détachée de la commune de Barraux pour être réunie à Chapareillan. La limite avec Barraux est repoussée jusqu’aux Trois-Têtes.
Enfin, en 1870 la commune de St-Marcel est démembrée et ses hameaux répartis entre Ste-Marie-du-Mont, Barraux et Chapareillan qui intègre le Grand-Crozet et le Petit-Crozet que l’on appelle désormais St-Marcel-d’en-Haut et St-Marcel-d’en-Bas. On crée alors une section de vote et un état-civil spécifiques pour les hameaux de l’ancienne paroisse de Bellecombe, institution qui a toujours cours.