Community manager RP au service de l’industrie pharmaceutique, une valeur sûre?

Publié le 27 août 2011 par Damienamselem

Le métier d'influenceur : Rhétorique et dialectique

On va bien évidemment trouver plusieurs types de dialectiques, de discours, selon que l'interlocuteur est le prescripteur, le professionnel de santé - Qu'il s'agit d'emporter dans un grand mouvement d'enthousiasme (pas forcément dénué de familiarité) , ou le “client final” , la firme à laquelle sont présentés les Slideshow et généralement un discours beaucoup plus pragmatique, il y a aussi le discours adopté face aux patients influenceurs, souvent plus empathique… Bref une pluralité de messages pour une pluralité d'acteurs…

Inciter au partage :

Pour cet aspect je reviendrai au billet que j'ai cité en exemple () et citerai (via une traduction sans-doute parfois approximative, l'auteur du billet en question ) : « Pourquoi ne pas diffuser de l'information que vos patients, votre communauté, et d'autres à travers le monde peuvent utiliser » exhorte l'auteur  : Un classique de l'argumentation des « Healthcare communication PR » made-in youess è dira-t-on.  L'auteur, Madame Mueller va même plus loin, dans son incitation au partage : “qu'il s'agisse de partager des « trucs de Com » comme ce billet, ou de l'information préventive, vous pouvez aider” ; et de citer à l'appui de ce propos, le nombre de tweets à la seconde (il est vrai impressionnant) qui a été mesuré au moment du tremblement de terre. Dans la plupart des cas, ajoute la journaliste “vous n'avez même pas à créer de contenus par vous même, il y a des gens pour ça…” . évidemment, c'est comme qui dirait frapper au coin du bon sens, et Madame Mueller n'a rien contre voir son billet partagé.. Au contraire, on l'aura compris.

L'empathie :

C'est un ressort souvent sollicité par les RP, chez les américains ce n'est bien sûr pas une surprise, mais, il en va souvent de même en France. Ainsi toujours dans le même article  est cité l'exemple de la diffusion d'un PDF d'une médecin du Children's national Medical Center,  « Parler à vos enfant d'un tremblement de terre », plus loin la journaliste parle cette fois-ci des pages de l'Academy of Pediatrics web pages on Children and Disasters , ce n'est pas un hasard si le thème de l'enfant est ainsi abordé dans ce billet. On trouve souvent trace de ce « ressort empathique » dans les billets publié par des communicants dans le domaine de la santé, en particulier sur les sites des communautés de patients. Parce que l'empathie crèe du lien tout simplement…  On retrouve bien sûr cette dimension dans la communication des laboratoires, et aussi.. Dans les blogs des patients, ou témoins, ou aidants, qui sont souvent volontiers insérés dans les réseaux des influenceurs.

Révolutionner le monde de la santé

C'est l'autre grand, (incontournable) ressort, pour vendre la soupe d'une part, mais aussi pour motiver les troupes ! Je suis peut-être un peu cynique, mais il y a un peu de ça, ne nous voilons pas la face. Un cas d'école – un manifeste pourrait-on dire en la matière – étant la page introductive du célèbre d'HCSMEU ( Healthcare Social Media in Europe ) grand regroupement d'influenceurs devant l'éternel, et dont le but est au final d'aider les laboratoires à atteindre leurs cibles, voire même (encore plus fort) à faire des patients eux même les relais de ces intérêts, tout ceci grâce à la révolution web 2.0 bien entendu.

Ce qui peut paraître quelque peu dérangeant quand même

 La partie dérangeante - à mon sens - de ce qui pourrait n'être somme toute qu'une nouvelle manière de faire de la Com, je l'aborderai dans le prochain article : Elle se situe là encore sur le plan de l'influence : par exemple sur le message qui est transmis au patient. On pourra citer notamment, l'entêtant  “empower the patients” , (combien de fois ai-je lu cette antienne…) , là aussi versant souvent dans l'empathie la plus gluante, souvent mal pensée… Comme si l'asymétrie praticien/patient pouvait se rétablir par la voie du saint web 2.0…