C’est un club auquel Celine Lebrun n’appartiendra jamais mais auquel Lucie Decosse et David Venditti auraient pu appartenir. Après un basketteur et un tennisman voici le nouvel intouchable du Vestiaire, il est judoka, même si Daniel Bilalian semble contester l’existence d’un tel sport.
Pour parvenir à entrer dans le cercle très fermé des intouchables du Vestiaire, il faut répondre à plusieurs impératifs autres qu’une sexualité débridée et l’addiction aux galoches. Etre le meilleur au monde de façon incontestable peut y aider. Teddy Riner l’était même lorsqu’il n’a fini que bronzé à Pékin. En cinq compétitions internationales disputées à déjà 22 ans, il n’a perdu qu’une fois quand ça comptait vraiment, à peine moins que Brahim Asloum qui n’a perdu que deux fois en trois championnats du monde. L’avantage c’est qu’en boxe le tournoi commence en finale, ça évite de perdre du temps mais pas forcemment d’être un gros nul.
Teddy vague
Au lendemain de son titre à Rio, notre spécialiste pensait Teddy invincible, il le serait encore s’il n’avait pas oublié d’attaquer Tangriev en Chine. David Douillet a pourtant encore deux longueurs d’avance avec ses deux titres olympiques. Teddy Riner est le meilleur, c’est un phénomène tout le monde le sait, tout a été dit. Cette semaine il sera encore chez Denisot, mais hélas, l’influence de Canal plus sport ne permettra pas que demain votre voisin Julien le banquier ou votre concierge Mme Lopes pourtant de retour de vacances ait entendu parler de son cinquième titre mondial, le quatrième qui compte vraiment. Teddy Riner va probablement devenir le plus grand champion de l’Histoire du sport français, juste derrière Patrice Martin mais on ne peut pas tout avoir. Il ne reste qu’à citer le prestigieux site du Vestiaire:
« Un physique idéal, une technique constamment perfectionnée et surtout un sens tactique inégalé. Finalement, s’il ne fait pas de moto et qu’il s’entraîne plus que Darcel Yandzi, son plus gros démon risque d’être la motivation. Sans adversaire à sa taille, il pourrait rapidement perdre le goût du haut-niveau. Et s’il peut encore y croire le temps d’effacer Douillet, qui certes prend beaucoup de place au moins dans les palmarès, on ne peut que lui souhaiter si ce n’est de perdre, au moins d’affronter autre chose que Mikhaylin, s’il veut encore être judoka à 27 ans. Yamashita et Douillet sont partis sans avoir trouvé leur maître. Inoue n’a trouvé le sien que chez les lourds, il s’appelait Teddy Riner. »