L'ère des Marshall

Publié le 21 février 2008 par Brigitte Contois

Un temps nouveau est arrivé sur les plaines d’Europe Occidentale où l’homme avait cru vaincre l’animalité sauvage de l’inconnu. Sur les greens, le Marshall ou ce qu’un Québécois pourrait nommer régulateur de passage gère le flux et le tempo des équipes sur le parcours , afin d’éviter des cavalcades entre les collines pour gagner du temps ou l’errance de longues caravanes qui passent, où même Ratanplan piquerait une sieste de tonnerre. Quality Jane ( c’est moi) préconise la régulation de jeu pour éviter de se faire pilonner par derrière et freiner par de bienheureux Dalton qui roulent moins vite que leur balle. J’explique ça dans mon concept du Par Qualité (à voir sur le salon). Je pensais jusqu’à ce jour que seul sur les contrées arboricoles et herbacées, la nécessité de police était requise car l’homme se permet tous les instincts, surtout ceux de coyotte dans la nature avec le credo « pas vu pas pris ! » avec l’option « si pas content il verra la tête de mon driver de près ».
Je me suis trompée. Paix à l’âme du gringo mais Lazarre a donné son nom au trip du retour des zombies mais aussi à la gare de la big city. Je savais que l’épopée du rail gérait une population grandissante et que le daily news préconisait des messages et des conseils pour gérer le bétail à parquer dans les wagons et la fin de la barbarie néanderthalienne mais aujourd’hui mes yeux ont vu l’impensable. Saint-Lazarre a mis des Marshall aux portes de chaque wagon des lignes 13 (réputée la pire aux heures de pointe) et celle de la 3 (réputée être une diligence assez correcte). Mais à 9 H00 du matin, un Marshall, homme ou femme, gère l’entrée et la sortie des afficionados à chaque porte de la rame et font la loi aux pouliches trop près des rails. Là à ce moment, je me suis dit que l’homme était perdu. Le côté cow avait gagné sur le boy ! Constater que l’homme, aussi éduqué et civilisé qu’il peut être dans une capitale, n’est pas capable de s’abstenir de rentrer en rût dans le wagon et d’oublier toutes les règles de civisme m’a affligé. L’homme est revenu à l’ère de la roue et du meuh. J’écrase, moi, moi et que moi passe. Au nom de quoi ? Peur d’arriver en retard, peur du patron, peur de l’engueulade… La crainte, la peur, la sauvagerie et l’animalité. L’homme est redevenu aussi stupide qu’un chacal dans le métro. Alors si les shérifs de la RATP ont pensé qu’il était temps et nécessaire de monter une équipe de redresseurs de torts pour le maintien de l’ordre et de la paix, il est temps de faire de même sur les golfs. Le fléau est universel même là où une étiquette existe. Le papier ne suffit plus. « Wanted respect contre euro symbolique » fait rire. Retour donc à l’état police. La police des greens est demandée. Je veux bien un remake de chip avec des scooters électriques et l’étoile du berger sur le polo pour montrer la voie à suivre.