A l'heure où les cristalleries D’Arques envisagent d’engager notre premier ministre pour affirmer la pureté de la transparence, rendons hommage à FRANÇOIS FILLON ! François Fillon, qui pourtant n’a aucun éclat et dont on dit en s’appuyant sur sa tristesse congénitale : « S’il fallait l’écrire en utilisant le langage des fleurs, on écrirait le mot, rose… » Car morose, François Fillon, l’est. Il l’est tellement qu’en voyant sa tête d’enterrement le jour de sa naissance, la sage-femme a présenté ses condoléances à sa mère ! Son visage est associé à la Neurasthénie comme le visage de Régine est associé à la chirurgie esthétique. Il a l’œil vif du merlan qui vient de passer huit jours sur l’étalage du poissonnier et qui envie le maquereau congelé au large sur un chalutier industriel et qui a donc pu garder la queue raide ! Comme le merlan au fond de la cagette, il a été obligé de s’écraser plus d’une fois, mais contrairement à d’autres premiers ministres, il a évité de s’écraser pour de bon en contournant l’obstacle présidentiel avec la grâce du taureau qui a compris qu’il était plus amusant d’encorner le torero par derrière plutôt que de foncer dans la cape ! Bien sûr, s’il joue pour Nicolas Sarkozy le rôle que joue le réverbère pour l’ivrogne, c’est moins pour l’éclairer que pour lui permettre de se soulager mais il a quand même obligé le Président à ne pas changer de pilote pendant cinq ans ce qui fait que pour conduire l’avion, la France a gardé le même manche. Et quand on lui demande si, avec son sens du bluff et de la stratégie il ne ferait pas mieux de jouer au poker, il répond que si Nicolas Sarkozy s’est réduit à le garder pour la fin du quinquennat, c’est avec le même sentiment que le malade qui appelle le croque-mort à la place du médecin : Plutôt que de chercher celui qui vous permettra de prendre un second souffle, il vaut mieux miser sur celui qui vous aidera à rendre le dernier. Sacré François.