Bella et Edward dans la même classe de littérature
Par L'Autre Monde
@LautreMonde1
Voici le troisième chapitre de "Mes plus belles années ou non!" écrit par Ankoda (corrigé par Coralie) .Si vous désirez lire les deux premiers chapitres,rendez vous sur le côté droit du site dans la catégorie "Fan Fiction d'Ankoda"
-Ravi de te revoir si vite, Bella, c'est bien ça ?
Je me mis à rougir encore plus, bien que je pensais être déjà à mon maximum.
-Oui, oui c'est ça. Euh... Alors comme ça tu aimes la littérature? répondis-je en évitant de croiser son regard.
-Pas spécialement, mais disons que je ferais tout pour contrarier mon père et ne pas entrer en fac de médecine.
Il avait fini sa phrase sur un ton très sérieux, ce qui me fit lever la tête vers son visage. Il regardait droit devant lui, comme si ce que Molina racontait l'intéressait au plus haut point. Je ne le connaissais pas mais j'étais prête à parier que cette histoire avec son père devait le perturber. Ou peut être que je projetais mes propres problèmes sur les autres. Je me rendis compte que je le fixais quand il se tourna vers moi avec un regard curieux. Vite Bella, trouve quelque chose à dire.
-Tu veux recopier la liste des auteurs que nous allons étudier cette année? demandais-je en lui tendant ma feuille de notes.
-Oui, merci, me répondit il en sortant ses affaires.
Le reste de l'heure passa rapidement. Bien qu'il ait dit ne pas être vraiment intéressé par la littérature, Edward suivi le cours très sérieusement. Il répondit même à plusieurs reprises aux questions du professeur quand celui-ci interrogea la classe pour évaluer notre niveau.
A la fin du cours, je rangeais mes affaires sans trop savoir comment relancer la conversation quand il m’adressa la parole, son sac déjà à l'épaule.
-Tu veux bien m'accompagner au prochain cours? Je ne connais pas encore le lycée.
-Euh...oui bien sur.
Il me sourit et nous sortîmes de la classe. Je ne savais plus trop quoi penser de ce garçon. Il était assurément très beau et son attitude de tout à l'heure avec nous, tous ces sourires et ces clins d'œil, me disait de me méfier. Mais, en même temps, j'avais très envie d'en apprendre plus sur lui.
Je ne fus pas étonné de voir que Jessica et Angela nous attendaient dans le couloir.
-Et, mais c'est super, on a un homme dans notre classe! Alors Edward, vingt cinq filles pour toi tout seul, qu'est-ce que t'en penses? lui demanda Jessica dès que nous fumes à coté d'elles.
-Et bien, j'en pense que cela ne va pas me suffire pour l'année, il faudra surement que je m'attaque aux autres classes dès le second trimestre, mais vingt cinq c'est un bon début.
Il dit cela avec un air coquin mais, visiblement, ce n'était pas la réponse que Jessica attendait.
-Mais peut être que tu vas très rapidement trouver parmi nous quelqu'un qui t'occupera l'année entière!
Elle le regarda droit dans les yeux et battit des cils. « Oh très subtil Jess! » pensais-je. J'étais, comme tout à l'heure, très agacée par sa façon de le draguer mais, à mon grand étonnement, Edward se tourna vers moi et lança :
-On y va Bella ? Je ne voudrais pas être en retard pour mon premier jour ici.
Je mis un moment à réagir car j'étais sure qu'il allait rentrer dans le jeu de Jessica et la draguer. Mais, visiblement, Edward Cullen n'avait pas fini de me surprendre et cela me donnait encore plus envie de mieux le connaître.
-Oui allons-y, c'est par là, dis-je en me dirigeant vers le cours suivant.
Je surpris le regard assassin de Jessica sur moi et bien que, d’un certain côté, cela m'amuse, je me promis d'avoir une discussion avec elle plus tard. Il était hors de question que l'on s'embrouille pour un mec.
Elles nous suivirent et nous rejoignîmes le cours suivant en silence. Edward avait l'air plongé dans ses pensées, Angela était trop timide pour engager la conversation en présence d'un inconnu et Jessica devait sans doute réfléchir à un nouveau plan d'attaque car lorsque nous entrâmes en classe, elle lança :
-Angie, t'as qu'a te mettre à coté de Bella cette fois-ci.
-Euh oui, comme vous voulez, répondit Angela, visiblement gênée d'être ainsi utilisée. C'est OK B.?
-Oui bien sur, asseyons-nous là, lui rétorquais-je avec un grand sourire en lui indiquant une table.
Edward nous suivi et s'installa dans la rangée suivante, du même coté que moi. Jessica se dirigea aussitôt dans sa direction. Je n'entendis pas ce qu'ils se dirent dans le brouhaha ambiant mais elle se retrouva bien vite assise à coté de lui, un air de satisfaction intense sur le visage.
J'eus énormément de mal à me concentrer sur le cours. Tous les deux chuchotaient en permanence et il m’était impossible de saisir ce qu’ils disaient. Cette foi, Edward semblait se moquer de ne pas suivre la leçon. Je le voyais souvent sourire du coin de l'œil et même rire tout bas à ce que lui disait Jessica.
Ils terminèrent ainsi la matinée, se faisant plusieurs fois réprimander par les profs pour leurs bavardages. A l'heure du déjeuner, Edward souhaita manger avec nous et, bien sur, Jessica répondit pour nous trois qu'il n'y avait pas de problème . J'étais de plus en plus irritée, de mauvaise humeur et cela devait se voir car Edward dit en me regardant :
-Je ne veux pas déranger, vous avez peut être envie de rester entre copines ?
Je m'empressais de le rassurer car je m'en voulais de réagir comme cela. Après tout, je ne le connaissais pas et il était certain que je ne voulais pas me fâcher avec Jessica pour un garçon.
-Il n'y a pas de problème Edward, tu es nouveau, tu ne connais personne ici, on ne va pas te laisser tout seul.
Je me forçais à sourire en disant cela et nous nous dirigeâmes vers la cafétéria en discutant tous les quatre de cette première matinée de cours. Je constatais qu'Edward s'adressait autant à moi qu'à Jessica et celle-ci ne le draguait plus aussi ouvertement qu'un peu plus tôt.
-Après avoir acheté nos repas, nous nous installâmes à une table vide.
En mangeant, assise en face de lui, j'en profitais pour l’observer, aussi discrètement que possible. Il était vraiment très beau, comme ces visages que l'on voit habituellement sur papier glacé dans les magazines. Ses cheveux, dans lesquels il passait souvent la main, avaient l'air doux et donnaient envie de les caresser ou mieux, de s'y agripper. Ses sourcils semblaient s'animer quand il parlait, tantôt en accents circonflexes sur son front, tantôt froncés se rapprochant de ses yeux. Ses yeux avaient une couleur extraordinaire, d'un vert vif qui rappelait la couleur des feuilles au printemps. Ses pommettes étaient hautes, son nez fin et droit, son menton carré et sa bouche pulpeuse. Je tentais d’imaginer la sensation de ses lèvres sur les miennes, ses longs doigts se poser sur mes hanches pour me tenir fermement tout contre son torse alors que mes propres mains se poseraient sur ses larges épaules.
-Bella, j'ai de la salade entre les dents ?
-Hein? Dans mon fantasme aussi il prononçait mon nom, mais pourquoi riait-il ainsi ?
-Laisse tomber Edward, B. est toujours dans la lune ! A quoi pensais-tu, à ta fête d'anniversaire ?
Je sortais définitivement de mes pensées pas très catholiques, quand j'entendis Jessica parler de mon anniversaire. Je levais les yeux au ciel. Ce qu'elle pouvait me souler avec ça !
-Je t'ai déjà dit cinquante fois que je ne faisais rien pour mon anniversaire cette année.
-C'est quand cet anniversaire et quel âge vas-tu avoir ? me demanda Edward.
Ma mauvaise humeur était revenue au galop quand il m'avait surprise à baver sur lui. De plus, Jessica me fasse passer pour une étourdie, alors que je n’en suis pas une, enfin juste un peu, disons que j'aime bien m'évader par l'esprit!
-Non mais dis donc, t'es de la police ? C'est quoi toutes ces questions ? m'enflammais-je.
Je vis sur le visage d'Edward qu'il était étonné de ma virulence à son égard. Je m'en voulu aussitôt « Merde, il va vraiment me prendre pour une dingue ! ».
J'allais m'excuser quand je vis arriver une fille derrière lui. Elle me faisait signe avec un doigt sur la bouche de ne pas prévenir Edward de son arrivée. Elle s'approcha vivement et lui cacha les yeux avec ses mains. Edward sursauta mais quand il entendit la fille lui demander : « Devine qui c'est ?», il lui enleva les mains des yeux d'un geste brusque et dit très sèchement :
-Alice, bordel, dégage de là! Tu avais promis de me foutre la paix au lycée!
Je compris aussitôt que c'était la sœur dont il m'avait lorsque l’on s'était rencontré dans le hall d'entrée. C'était une fille très mince, toute en jambes avec un joli visage et les mêmes yeux que son frère. Ses courts cheveux noirs étaient ébouriffés à grand renfort de gel et elle ne devait pas mesurer beaucoup plus d'un mètre cinquante. Elle prit une chaise à la table voisine pour s'installer avec nous, sans tenir compte des protestations de son frère qui jurait tout bas.
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-Alors Ed., t'as pas perdu de temps, trois filles pour toi tout seul dès le premier jour ! Elle dit cela en assénant une tape sur l'épaule de son frère et apparemment il ne fallait pas se fier à sa petite taille car celui-ci grimaça de douleur. Tu ne me présente pas ?
-Visiblement, je n’ai pas trop le choix ! Jessica, Angela et Bella, dit-il en nous désignant de la main, voici ma sœur Alice.
-Salut, nous dit-elle joyeusement de sa voix haut perchée.
Nous lui rendîmes son salut en cœur.
-Tu es en quelle classe, Alice ? questionna Jessica.
-En première scientifique.
-Oh, vous n'avez pas beaucoup de différence d'âge alors, dit-elle en se tournant vers Edward.
-En fait, on n'en a pas du tout puisque nous sommes jumeaux .
Nous devions avoir l'air étonné car il sourit et ajouta :
-Faux jumeaux, bien sur. Je n'ai rien en commun avec cette naine.
-Oh ça c'est sur, rétorqua-t-elle. Aucune élégance, aucune idée de ce qu'est la mode et, bien entendu, j'ai récupéré tous les gènes de l'intelligence.
Edward secoua la tête et murmura : « n'importe quoi ». Cet échange nous fit rire toutes les trois. Alice avait l'air très sympa.
-Comment trouves-tu notre lycée ? lui demandais-je.
-Eh bien, on peut dire que ça change de là où l'on était avant, dit-elle en rigolant.
Edward sourit à ces paroles.
-Mais bon l'ambiance à l'air très sympa.
-Et d'où venez-vous au fait ? Nous n'en avons pas encore parlé.
-Nous sommes nés et avons grandis à Los Angeles, me répondit Edward.
-Whaou ! LA ! Forcement, vous allez trouver quelques différences à Forks, dit Jessica en se marrant.
-Mais qu'est-ce qui vous emmène ici ? leur demandais-je.
Le frère et la sœur échangèrent un regard et c'est Alice qui me répondit.
-Nos parents en ont eu ras le bol de cette vie très stressante et ont décidé qu'un changement radical s’imposait.
Elle dit cela sans sourire et avec un ton très sérieux, assez surprenant dans la bouche de cette fille pétillante de vie.
Cela en plus l'échange silencieux qu'ils avaient eut avant qu'elle ne me réponde me laissait à penser que ce changement de vie ne s'était pas fait sans problèmes. Je n'osais cependant pas les questionner plus sur ce sujet et même Jessica et son manque de tact habituel avait eut la même impression car elle ne relança pas la conversation.
La sonnerie de reprise des cours sortie Alice de ses pensées et elle se leva vivement en retrouvant sa bonne humeur.
-Je file, à plus tard.
Nous partîmes nous aussi en direction de nos salles de classe. En cours d'Espagnol, je me retrouvais à coté d'Edward car Jessica s'était assise à la même table que sa copine Lauren, que je ne pouvais pas blairer. Elles avaient apparemment des choses à se dire sur ce naze de Mike Newton. Le genre de conversation qui m'exaspérait.
Angela se mit avec la première de la classe, Jane, pour essayer de se la mettre dans la poche, afin que cette peste accepte de la prendre dans son club d'échecs, ce qu'elle n'avait pas obtenu l'année dernière. Je ris doucement alors que le cours commençait car il m’arrivait souvent d’avoir l'impression de ne pas être tout à fait sur la même longueur d'onde que mes amies.
-On peut savoir ce qui t'amuse ? me chuchota Edward.
-Oh, juste le fait que j'ai souvent l'impression de débarquer de la planète Mars et que je ne comprends rien au monde et aux personnes qui m’entourent.
Je regrettais aussitôt mes paroles car je n'aimais pas confier mes états d’âmes, d'autant plus à quelqu'un que j'avais rencontré le matin même. Mais Edward ne se moqua pas de moi, il me dit avec un sourire :
-Dans mon ancien lycée, c'est ce que je me disais tous les jours et chez moi j'ai tout le temps cette impression.
Je le fixais et sus qu'il ne me mentait pas, qu'il ne me disait pas cela pour me rassurer ou me draguer mais qu'il ressentait bien la même chose que moi. Je me perdis dans l'intensité de son regard jusqu'à ce que la professeur me pose une question. Je sursautais en me tournant vers elle et bien entendu je fus incapable de lui répondre.
Elle nous demanda de suivre et je m'empressais de me pencher sur mon livre pour cacher mon trouble et mes joues rouges.
Le reste des cours passa rapidement. Angela et Jessica nous saluèrent et filèrent vers leurs voitures respectives. J'allais moi aussi partir quand Edward me dit :
-Bella, je … euh, je voulais te dire que je suis content d'être dans la même classe que toi. Enfin … pour te dire la vérité, j'appréhendais pas mal cette journée. Alice est à l'aise partout et je suis sure qu'à l'heure qu'il est, elle connait déjà le prénom de tout le monde ici. Mais moi, j'ai toujours eu du mal à m'intégrer et enfin … euh, on se connait pas encore beaucoup mais j'ai comme l'impression que l'on pourrait très bien s'entendre tous les deux.
-Houlà, que répondre à cela et qu'attendait-il de moi exactement ? Un coup dragueur, un coup ami ! Il prit mon silence pour un mauvais signe car il ajoutât :
-Oh mon dieu, je te fais flipper !
-Non, non. Je pense que tu as raison, on pourrait bien s'entendre. Mais sache qu'à part Jessica et Angela que je connais depuis toujours, je n'ai jamais eu de véritables amis. Et comme tu l'as vu tout à l'heure en Espagnol, on a pas mal de différences de gouts et d’opinions. Je ne veux pas te faire fuir en te disant que je suis une psychopathe mais n'attends pas trop de moi car je peux vraiment être difficile parfois. D'ailleurs, je m'excuse de t'avoir agressé tout à l'heure à la cantine.
Il sourit, visiblement soulagé, et je ne pus m'empêcher de lui sourire à mon tour. Alice nous rejoignit à ce moment là.
-On y va frérot, prêt à partir ?
-Oui on y va. A demain Bella, bonne soirée.
-A demain Edward, bonne soirée à toi aussi. Salut Alice !
-Salut Bella !
Ils partirent en direction du bout du parking tandis que je me dirigeais vers l'endroit où Rosalie avait garé sa voiture. Mais l'emplacement était vide. Mon frère et sa copine n'avait apparemment pas jugé utile de m’attendre. Je pestais intérieurement et commençais à marcher quand j'entendis une voix derrière moi :
-Je n’y crois pas ! Ils nous ont oubliés.
Je me retournais pour voir Jasper arriver à ma hauteur.
-Oh, si tu veux mon avis, ils ne nous ont pas oublié, mais n'ont tout simplement pas pris la peine de nous attendre.
Jasper souffla et me dit :
-Tu as surement raison. Tu veux marcher avec moi ?
J'étais interloquée. Jasper me parlait et me demandait de passer un quart d'heure avec lui !
-Oui, lui répondis-je, en lui adressant ce que j'espérais être mon plus beau sourire.
Il me sourit à son tour et tandis que nous marchions, je remarquais combien il était beau quand il n'avait pas cet air glacial que je lui connaissais habituellement. Nous discutâmes joyeusement de notre rentrée et en profitâmes pour dire du mal d’Emmet et Rosalie en nous confiant mutuellement leurs défauts.
Nous arrivâmes rapidement devant ma maison et Jasper m'accompagna jusqu'à la porte.
-Cela m'a fait plaisir de discuter avec toi, Bella.
-A moi aussi, Jasper. T'es très sympa en fait. Euh, enfin je veux dire …
Il se mit à rire et posa une main sur ma bouche pour m'empêcher de continuer, ce qui me troubla. Je me mis à rougir.
-Ne t'inquiètes pas, j'ai compris ce que tu voulais dire. Je sais que je peux paraître distant et antipathique parfois mais sache qu'à partir de maintenant je ne le serais plus avec toi.
Il redevint sérieux et retira sa main en se penchant vers moi. Mon cœur se mit à battre très fort dans ma poitrine alors que je plongeais dans ses yeux de la couleur d'un ciel d’été.
-A bientôt Bella, murmura t-il tout près de moi. Si près que je sentis son souffle sur ma peau.
Et alors que j'étais comme paralysée, il m'embrassa juste à coté des lèvres. Il parti aussitôt et disparu au bout de l’allée. Je m'y repris à plusieurs fois pour arriver à ouvrir la porte et me laissais glisser à terre après avoir refermé derrière moi.
Quelle rentrée !