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Patrick Chesnais, endosse finement ce rôle là encore peu commun dans le cinéma actuel .Et le mène à son paroxysme, quand l’avenir du domaine viticole se jouera entre leurs deux fils. Paul de Marseul, ne supporte pas l’idée que Martin puisse un jour lui succéder. A ce crétin, sans envergure, qu’il méprise, il préfère Philippe, de retour du vignoble californien.
La guerre souterraine qui s’engage alors, avec ses chausse-trappes et ses retournements de situations, sera sans pitié. De la veine de cette écriture totale, très appuyée (le réalisateur co-signe le scénario avec Delphine de Vigan ) dans laquelle chaque comédien puise avec envie les ressources pour habiter chaque personnage. Et la caméra toujours à l’affût, mais jamais manichéenne, n’a plus qu’à peaufiner les portraits, jusqu’alors hachurés.
Entre le père et le fils, Philippe (Nicolas Bridet ) le fils putatif...
Celui de Lorànt Deutsch, en gamin fracassé m’a personnellement bien atteint. Sa gentillesse naturelle confine parfois à la naïveté, excusant un tantinet ce père si détestable que Niels Arestrup, endosse avec une vérité désarmante. L’histoire secrète de Paul de Marseul révélée au fil de quelques cuvées et grands crus, dégustés, peut-elle, (doit-elle) excuser un tel comportement ?
Les femmes ( Anne Marivin,Valérie Mairesse ,parfaites )observent, souvent impuissantes la partie d’échecs qui se joue. Le roi est encore bien en place .Mais pour damer son pion, Martin n’a désormais plus rien à perdre.