Continuons notre ballade dans le passé!

Par Citoyenhmida

Après avoir évoqué René DUMONT et CICERON, je vous invite à continuer notre ballade dans le passé, riche en exemples, avec Fatima MERNISSI, notre sociologue nationale, qui a su nous réconcilier avec le féminisme actif en fouillant dans l’histoire pour trouver les arguments les plus convaincants sur le rôle de la femme dans la société.

Fatima MERNISSI avait publié, il y a une vingtaine d’années, chez Albin MICHEL et les Editions LE FENNEC, une étude très fouillé et ex bien documentée et référenciée  sur ” SULTANES OUBLIEES, femmes chefs d’état en islam“.

Bien avant Benazir BUTTHO, première femme musulmane élue en 1988 démocratiquement pour diriger le gouvernement d’un pays musulman, les femmes musulmanes ont été tentées par le pouvoir et l’ont exercé parfois de manière directe, d’autres fois par l’entremise d’hommes de paille.

Fatima Mernissi, à travers une longue dissertation, qui se poursuit tout au long de son ouvrage, sur la notion de pouvoir en islam, sur les différentes approches de la “imamat” et du “khalifat”, nous fait l’inventaire presque exhaustif des  femmes musulmanes ayant accédé au pouvoir politique.

L’islam étant divers dans le temps et dans l’espace, cette énumération se décline depuis les terres asiatiques où régnèrent les dynasties mongoles jusqu’aux confins des territoires arabes, comme l’Egypte avec SITT AL MULK  et le Yémen avec Malika ASMA et Malika URWA, ces deux dernières ayant bénéficié du privilège extraordinaire que la “khotba” du vendredi  soit dite en leur nom.

Bien avant le féminisme militant des européennes, l’auteur nous démontre, preuves et références historiques à l’appui, que les femmes musulmanes ont su très tôt se libérer de leur condition de soumission à laquelle les hommes, au nom d’une vision particulière de l’islam, ont voulu les confiner.

La lecture de l’ouvrage de Fatima MERNISSI est certes ardue, mais elle est passionnante et porteuse de mille et un enseignements qui redonnent à la femme musulmane la place qui devrait être la sienne, en ces temps où l’obscurantisme veut réduire la femme à un rôle mineur, sinon un rôle d’objet!

Féministes ou non, lisez SULTANES OUBLIEES ! Vous verrez vos compagnes d’un autre oeil!

BONNE FIN DE RAMANDAN!