Wizards of Waverly Place
Saison 1 – 21 épisodes; Saison 2 – 30 épisodes;
Les sorciers de Waverly Place: le film; Saison 3 – 29 épisodes
Diffusion vo: Disney Channel – 12 octobre 2007 – 15 octobre 2010
Diffusions vf: Disney Channel, NRJ12, Club RTL
Les trois enfants Russo sont en concurrence pour qu’à la fin de leurs études magiques, l’un d’entre eux obtiennent tous les pouvoirs de la famille et devienne le sorcier de la famille.
Les Sorciers de Waverly Place s’impose rapidement comme une des meilleures sitcoms Disney de la décennie. D’entrée de série, le ton est donné et la série ne s’en départira pas durant ses trois premières saisons, tout en faisant évoluer plus ou moins ses personnages.
On a donc Alex Russo, la star de la série, interprétée par Selena Gomez. Elle est l’enfant du milieu de la famille Russo et est très feignante, manipulatrice, maladroite mais gardant toujours un profond sens de la solidarité familliale. Il vaut mieux pour elle puisque c’est très souvent sa famille qui va rattraper le chaos engendré par un de ses sorts non maitrisé. Et c’est généralement Justin, le grand frère, incarné par David Henrie, qui va rattraper le coup. Il est le génie de la famille, destiné à devenir le sorcier de la famille si tout se passe bien. Et puis, il y a Max, le petit dernier, bien abruti comme il faut mais presque secondaire par rapport aux deux autres, n’ayant aucune storyline propre à lui durant ces trois premières saisons. Il n’est même quasiment jamais mis à l’honneur avec des épisodes centrés sur lui. Il est le ressort comique absurde de la série et c’est tout.
A coté de cela, leurs deux parents, Jerry et Theresa, tentent de les gérer, l’un en leur enseignant la magie grâce à son statut d’ancien sorcier, l’autre, humaine mortelle, n’aimant pas particulièrement la magie.
Et l’évolution lors des trois premières années ne va faire évoluer ces personnages que dans l’extrême et la caricature. Le développement passe plus par leurs relations amoureuses particulière (une vampire pour Justin, un loup-garou pour Alex) qu’autre chose. Ils gagnent en maturité et en motivation grâce à cela, Alex étudiant par besoin, pour redonner un aspect humain à Mason, son boyfriend loup garou (enfin, étudier reste un bien grand mot) et Justin va se retrouver surmotivé à gagner le concours famillial afin de garder les pouvoirs de sorciers et pouvoir continuer à sortir avec sa vampire de petite amie.
Et c’est là que réside le point fort de l’histoire. Un seul conservera ses pouvoirs lorsque la compétition aura lieu. C’est un bon ressort qui permet par exemple d’offrir du background familial (avec l’oncle Kelbo) et surtout, offre un intérêt à Jerry qui leur enseigne la magie, sans pouvoir vraiment les sortir du pétrin parce qu’il n’a plus que la connaissance de la magie mais pas les pouvoirs qui vont avec. Il transmet donc son savoir que les enfants vont appliquer avec plus ou moins de succès pour se dépétrer du chaos dans lequel Alex les a plongé. Ainsi, on retrouve un schéma régulier avec Jerry qui enseigne une formule diverse, Alex qui s’en sert à des fins personnelles mais le fait mal. La situation dégénère, empire et Justin vient régler les problèmes avec l’aide de Jerry qui lui souffle quoi faire.
Mais ce schéma qui pourrait être répétitif, passe car c’est finalement ce que l’on attend de ce type de sitcom. D’ailleurs, je trouve qu’elle revoit beaucoup aux sitcoms des années 80 du type Arnold et Willy, Punky Brewster ou encore Ricky ou la belle vie. Les enfants sont au centre de l’action mais les parents ne sont pas pour autant délaissés et sont eux aussi actifs dans les intrigues. On retrouve également le schéma de l’enfant qui créé le chaos qui s’amplifie avant de le régler. Bref, on retrouve toutes les dynamiques qui ont fait le succès de ces sitcoms et les sorciers les appliquent à la lettre (comme d’ailleurs d’autres sitcoms Disney actuelles comme la vie de palace/croisière de Zack et Cody par exemple). Il ne manque finalement que la profondeur que certaines intrigues avaient dans les sitcoms des années 80. D’un autre coté, c’était des sitcoms de prime time sur des chaines généralistes et non des sitcoms pour un public adolescent sur une chaine jeunesse. On peut comprendre que des intrigues de dénonciation de sujets comme la pédophilie ou la dépendance soient mises à l’écart.
Ici, la série reste vraiment dans un registre de pur comédie. Tout est fait pour faire rire et cela passe d’ailleurs par un brassage constant des types d’humour. Les dialogues fusent, les quiproquos s’enchainent, les situations empirent de plus en plus toujours par le biais de gags, le ridicule totalement assumé des effets spéciaux ou encore parfois, un léger surjeu vient accentuer le coté décalé, notamment les grimaces de Jerry quand il découvre les bétises de ces enfants. « Ah ! Oh ! Grrr ! Alex ! » en devient même une réplique attendue.
Enfin, un autre des points forts qui contribue à faire des sorciers une série plus que sympathique, c’est la galerie de personnages secondaires. Bon, même si il y en a peu, ils sont tous très sympa et drôles, que cela soit le proviseur Laritate, l’employée qui est toujours dans un travail différent, l’oncle Kelbo ou encore Zeke qui gagnent tous en sympathie au fur et à mesure des épisodes qui défilent alors que leurs premières apparitions ne laissent pas un excellent souvenir. Mais la répétition de leur coté décalé fonctionne à merveille et on s’y attache vraiment au fil du temps pour en faire des personnages finalement indispensables.
Et je ne parle pas de la quantité de guests qui défilent dans la série, tout comme les séries des années 80 que j’évoquais plus haut.
On se retrouve finalement avec 80 épisodes dans la même veine, connaissant une simple faiblesse en début de saison 2 avec la romance de Alex avec Dean qui est assez inintéressante et qui monopolise un peu trop le temps d’antenne sur 4 ou 5 épisodes du début de la saison. Même les différentes avancées ne changent pas la dynamique comme lorsque par exemple, Harper découvre enfin la vérité. Le seul changement est que cela rend plus intéressant le personnage de Harper qui s’implique vraiment dans les situations chaotiques et qui va progressivement aller jusqu’à s’installer chez les Russo. Elle amène une nouvelle couche de comique en devenant une des cibles préférés de nos sorciers en herbe.
Quant au film qui se situe entre les saisons 2 et 3, il n’influe pas non plus sur la continuité de la série mais s’avère être une aventure plus grand spectacle que les épisodes normaux et est très sympathique à suivre.
Enfin, le gros bouleversement arrive en fin de saison 3 puisque les sorciers sont arrêtés par le gouvernement et que Justin vend la mèche ! Les Russo s’échappent de justesse mais sont en pleins désert avec l’armée qui sait pour les pouvoirs magiques ! Que va t’il se passer ? Tadadaaaaa !
Bref, 8/10
Les sorciers de Waverly place est une série sympathique, très divertissante et qui fonctionne sur un humour simple mais qui fait mouche. Les seuls défauts qu’on pourrait trouver à la série, c’est un certain coté répétitif lors de la première et la moitié de la seconde saison et un manque d’évolution par rapport au concours des sorciers. Il faut attendre la saison 4 pour voir une vraie avancée dans ce domaine.