Il y a tellement de niches, il y a tellement de disques dedans. Tiens dans la niche americana amoindrie il y a celui-ci : le nouveau disque des Fruit Bats. Pas réellement mauvais avec deux trois « vraies » chansons dedans. Dans ses deux trois chansons Eric Johnson (le chef des Fruit Bats) se débarrasse un peu de son ton indie-pop apprêté geignard habituel pour être légèrement plus abrasif, plus nasillard en somme, nasillard sans être vraiment dylanien, mais les chansons existent, elles sont là, moins affectées et plus palpables, c’est l’essentiel. Tangie and Ray est par exemple presque bien, une mélodie éclairée sous un papier d’emballage un peu lourd, une vie interne et des points saillants. C’est ce qui manque souvent dans le reste de ce disque, une vie interne et des points saillants. D’ailleurs en règle générale, je me demande si nous ne manquons pas beaucoup nous aussi de vie interne et de points saillants.
Voilà pour les niches, voilà pour la musique.