Rien de grave

Par Irreguliere

Ecris alors ! Ou fais un collage, un film, une chanson, fais quelque chose de tout ça, ça t'aura au moins servi à ça.

Cela faisait un moment que ce roman piquait ma curiosité, depuis sa sortie en fait, mais vous savez ce que c'est, on a toujours d'autres livres à lire, à acheter, bref le temps passait et je ne l'avais toujours pas lu. Mais en juillet, il se trouve que je suis tombée dessus, je l'ai donc acheté et lu dans la foulée.

Louise est malheureuse. Sa mère a un cancer, et son mari Adrien, avec qui elle s'est construite depuis l'adolescence et sans qui elle ne s'imagine pas pouvoir vivre, l'a quittée pour Paula. Elle sombre donc dans une profonde dépression, sombre dans la drogue, ne sait pas comment s'en sortir. Heureusement, elle rencontre Pablo...

L'histoire en fait, tout le monde la connaît, puisqu'il s'agit d'autofiction. Et je pense que c'est ce qui m'a posé problème, et fait que mon avis sur le roman est mitigé. Ou plutôt, il est variable, il a beaucoup évolué au fil de ma lecture, je le vois dans les notes que j'ai prises. Au départ, j'ai trouvé ça franchement mauvais : j'avais beau comprendre le besoin de Justine Levy d'exorciser son histoire par l'écriture, j'avais le sentiment que cela faisait du lecteur un voyeur : je trouvais le procédé malsain, assez complaisant, car le problème de l'autofiction quand on est célèbre, c'est qu'on ne peut pas cacher qu'il ne s'agit pas d'un roman, l'histoire de base ayant déjà fait les gros titres de la presse à scandale. Mais bref, je me suis accrochée, je me suis habituée au style, et j'ai finalement trouvé cela assez émouvant et même bouleversant, cette descente aux Enfers qui de fait avait commencé bien avant la rupture de Louise et Adrien, puis le lent réapprentissage de la vie et du bonheur. Mon avis final est donc plutôt positif, même si ce n'est pas un coup de coeur, et malgré le malaise qui ne m'a pas quittée à l'idée de ce linge sale lavé en public.