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SELECTION - La fin de l’été se faisant sentir, Lords of Rock vous propose une petite sélection d’albums qui peut-être se mariera bien avec une saveur automnale. Fini les rythmes endiablés pour se déhancher, fini les festivals outdoor en tongues, il est temps d’être un peu plus sérieux s’il vous plait….
Sorti ce printemps, le neuvième (oui déjà neuf) album de Low s’est posé tout en douceur dans les stratosphères musicales. Hormis le fait de jouer une musique plutôt calme et apaisante, Low est connu pour son appartenance à l’Eglise Mormon. Ça s’est dit… N’empêche que musicalement, le groupe américain (Minnesota) a régulièrement de bonnes critiques. Il faut néanmoins s’attendre a quelque chose de mélancolique, aérien et assez solennel. C’MON n’échappera pas à la règle. Pas de grosse révolution musicale pour ce coup, mais un semblant de lumière au bout du tunnel, une note d’espoir et toujours ces ambiances indescriptibles et lourdes à porter. Lorsque la lenteur se fait belle ($20) et que le temps est secondaire, Low reste une valeur sure dans un monde où tout va beaucoup trop vite.
Label : Sub Pop / Irascible
La dernière fois qu’on avait parlé de Fucked Up, c’était pour leur terrible compilation COUPLE TRACKS. Les Canadiens ont depuis remis la main à la pâte pour accoucher de DAVID COMES TO LIFE, un 18 titres divisé en quatre actes. Troisième album, mais précisons que le groupe est d’avantage adepte des EP’s, single et autre mini formats. Soyons francs, ce que l’on apprécie chez Fucked Up, c’est ce côté rentre-dedans, sans concession voire parfois bourrin. DAVID COMES TO LIFE démontre un désir de changement au sein du combo. Bien qu’Abraham braille toujours avec vigueur, le ton des guitares, le rythme se sont quelque peu adoucis. Et oui ! On reste toujours avec une bonne base punk ou hardcore, mais les angles ont été arrondis avec le temps. DAVID COMES TO LIFE est un concept album, une sorte d’opéra rock qui raconte la terrible histoire de David Eliade. Plusieurs chanteurs font des apparitions dont Madeline Follin de Cults ou encore Kurt Vile sur la dernière piste.
Label : Matador / Musikvertrieb
Changement radical avec Lise. Mais qui est Lise ? Jeune artiste française qui a bourlingué entre Narbonne, Détroit et Paris et qui utilise son piano comme nous on se sert d’une fourchette. De formation classique, la musicienne rencontre son acolyte à Paris, un Danois, Johan Delgaard. Ensemble ils peaufinent les titres que Lise a composé et le résultat donne ce premier album où textes en français et anglais se mélangent sur ce piano que Lise maitrise du bout des doigts (voir pochette). Un univers intimiste piano-voix qui rappellera peut-être Amélie les Crayons, Jeanne Cherhal, Emilie Simon ou L. Ses textes en anglais la démarquant néanmoins de ses pairs. A signaler que la chanteuse s’éclate avec des reprises dont Where Is My Mind des Pixies. Elle garde Noir Dez, Etienne Daho et 50 Cents pour les prestations live.
Label : Cinq 7 / Disques Office
Cet été il y aura eu l’affaire DSK et l’affaire Incubus. Certes, on aura tout de même plus entendu parler de l’ex-patron du FMI que du groupe Californien et heureusement… Car comment, après une carrière d’une vingtaine d’années plutôt honorable, peut-on sortir un disque pareil ? Du début à la fin le groupe nous balance son rock fadasse, pompeux à souhait et chiant à mourir. Le commercial sur LIGHT GRENADE était au moins audible. Avec DSK, il y aura toujours le bénéfice du doute et la présomption d’innocence, ce qui n’est pas le cas d’Incubus. Coupable !
Label : Sony Music
Au Canada il n’y a pas que Fucked Up et Céline Dion, il y a aussi Chad Vangaalen. Ce multi-instrumentiste signé chez Sub-Pop vient de sortir son 4ème album. Connu notamment pour avoir pris sous son aile et produit les deux albums de Women (groupe de Calgary, tout comme lui), Chad Vangaalen peut aussi se targuer d’avoir une belle discographie dans son placard. Les aficionados de Sub-Pop comprendront naturellement pourquoi l’artiste a été sollicité par le label. Le noisy-folk de Chad a de quoi scotché l’auditeur (Replace me). Beaucoup d’expérimentations, beaucoup de dissonances électriques, un son lo-fi et minimaliste, aucune mélodie mièvre. Tout le contraire d’Incubus quoi ! Si Sonic Youth et Pavement avaient un fils, ce serait Chad Vangaalen !
Label : Sub-Pop / Irascible