Vendredi, 26 Août 2011 13:04
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L'Agence de régulation du secteur de l'électricité veut voir clair sur un certain nombre de pratiques dont se plaignent les consommateurs de l'énergie électrique.L'enquête baptisée « Contrôle commercial et technique auprès des abonnés Aes Sonel » a débuté le 19 août 2011 et concerne pour l'instant les villes de Yaoundé, Douala, Bamenda et la localité de Matomb, dans la région du Centre. A Douala, l'opération concerne 2 500 abonnés. Ils sont 2000 et 1000
respectivement à Yaoundé et Bamenda. Quant à Matomb, identifiée comme zone rurale, 500 abonnés sont concernés. Soit, au total 6000 abonnés à questionner pendant dix jours. L'enquête de Douala a été confiée à André Atiofack Kenfack, expert judiciaire assermenté auprès des juridictions de la cour d'appel du Littoral. Ce dernier est assisté de 8 enquêteurs. Pour mieux diligenter l'opération, ce dernier a découpé la ville de Douala en quatre zones, correspondant aux arrondissements de Douala 1er, 3e, 4e et 5e. Concrètement, il s'agit de s'enquérir auprès de ces abonnés, à l'aide d'un questionnaire d'un certain nombre de pratiques dont se plaignent la plupart des consommateurs de l'énergie électrique. Sept items intéressent l'Arsel. L'identification du client, la facturation, le remboursement du trop perçu, la vérification des compteurs et le contrôle des installations électriques intérieures, la fraude, les interruptions de fourniture d'énergie électrique et les délais moyens d'intervention. Et chaque rubrique a au moins deux questions. A la fin de l'enquête, l'expert doit rédiger un rapport préalable à soumettre à l'Arsel qui, à son tour, va procéder à sa propre évaluation des réponses des populations. « L'expert sert ainsi d'interface entre l'Arsel et les populations qui s'estiment lésées au quotidien par les agissements d'Aes Sonel et les résultats de l'enquête doivent infirmer ou confirmer leurs plaintes, afin qu'une action appropriée soit menée pour mettre un terme à cette situation », explique André Atiofack.
Réserves
Cette enquête a été initiée par l'Arsel, au lendemain de la suspension de l'application de nouvelle méthode de facturation appelée Custumer Management System (Cms). Suspension provoquée, a-t-on appris, par une foultitude d'associations de défense des consommateurs, au rang desquelles le Réseau associatif des consommateurs de l'énergie (Race) et la Chambre nationale des consommateurs du Cameroun (Cnacoc). Les présidents de ces deux associations ont donné un point de presse ce jeudi 25 août 2011, à Douala, avec pour principal objectif «informer le public sur l'enquête en cours diligentée par l'Arsel ». Ceci, tenant compte de leur implication dans cette opération. Car, a-t-on appris, ces deux associations ont épaulé l'Arsel dans le recrutement des enquêteurs de Douala. C'est pour cette raison que leur point de presse a eu un invité particulier, André Atiofack notamment. Ce dernier, convié par les deux associations, a justifié le contexte de cette enquête, sans malheureusement donner une idée des résultats.
Fidèle à son bagou, Paul Gérémie Bikidik du Race a émis des réserves au sujet de l'échantillonnage de l'Arsel. « 6000 abonnés c'est à peine 1% du nombre d'abonnés d'Aes Sonel. C'est trop faible », s'est indigné le président du Race, en mettant au passage le régulateur en garde. « Nous n'accepterons pas des résultats bâclés », a-t-il menacé. Gérémie Bikidik comme Calvin Nya de la Cnacoc ont profité de la tribune pour revenir en détail sur les désagréments causés par le Cms, ainsi que sur les différents griefs formulés à l'encontre d'Aes Sonel. Globalement, ils ne croient pas beaucoup à l'Arsel. «La décision de l'Arsel est là pour la forme. Je ne pense que qu'elle sera appliquée », soutient le président du Race. Les associations appellent à la mobilisation et à la vigilance.
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