Écrit par Mutations
Vendredi, 26 Août 2011 15:43
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La recrudescence du choléra se confirme dans la région du Littoral. Si entre le mois de mai et juin 2011, l'on a observé une baisse considérable, il n'en n'est plus rien depuis le début du mois de juillet 2011. En l'espace de deux mois, l'on a enregistré 392 nouveaux cas et 10 décès.
Les villes de Douala et Edéa enregistrent le plus grand nombre des personnes touchés par cette l'épidémie. Même si la capitale économique tient la palme d'or, apprend-on des responsables du Centre de coordination et de contrôle du choléra (C4) à la délégation régionale de la Santé publique pour le Littoral à Bonanjo. «Il est vrai qu'on a des cas à Edéa, mais ils sont très peu nombreux par rapport au nombre de malades que l'on a à Douala».
Selon le Dr Jean II Dissongo, secrétaire permanent du C4, de juillet à août 2011, 25 à 30 cas étaient encore détectés par semaine. Mais la semaine dernière, on a atteint le pic de 113 cas, pour retomber à 62 cas pour la semaine qui s'achève. Depuis le début de l'année 2011, les statistiques obtenues auprès du C4 révèlent que jusqu'à ce jour, 1.757 cas de malades du choléra ont été enregistrés dans la région du Littoral, avec 44 décès. Mais face à cette recrudescence, les responsables se veulent rassurants, et misent sur les diverses campagnes de sensibilisation pour assurer la riposte. «Tout comme les fois précédentes, nous allons continuer à sensibiliser les populations sur le choléra et sur les différentes dispositions à prendre lorsqu'on détecte les premiers signes de la maladie», explique le Dr Dissongo.
Boom
Des réunions internes entre le secrétaire permanent et des équipes de la sensibilisation présentes sur le terrain se multiplient à délégation régionale de la Santé sis à Bonanjo Douala. La dernière s'est tenue hier. En début d'année 2011, l'on avait des statistiques aussi élevées qu'au mois de février, avec un total de 126 cas. Une accalmie sera observée durant les mois de mai et juin 2011, avec moins de 10 cas par semaine. «Au mois de mai, nous étions au stade de 3, à 5 cas de malades déclarés par semaine. Et durant cette période, nous n'avons enregistré aucun décès dans la région du Littoral», précise le Dr Dissongo. Mais le retour des pluies diluviennes est venu le rehausser dans la capitale économique. Ceci du fait que les eaux souillées se retrouvent dans les eaux des puits utilisées pour la cuisson des aliments. Les principaux foyers ne sont autres que les districts de santé de New-Bell, Bonassama, Nylon et Deïdo.
L'épicentre de l'épidémie étant Bonassama, apprend-on d'une source à la délégation régionale de la Santé publique.
Dans l'Extrême-Nord où l'épidémie est aussi en recrudescence, les deniers pointages faits par les autorités sanitaires indiquent plus de 430 cas pour 97 décès, dont plus de la moitié en communauté. Selon le délégué régional de la Santé publique, le Dr Rebecca Djao, en moins d'une semaine, l'épidémie a fait un boom, passant de 1.379 cas pour 59 décès au soir du lundi 15 aout 2011, à 1.437 cas pour 97 décès, dix jours après. Les districts de santé de Kousseri, Mada, Guéré et Gobo qui partagent l'essentiel de leurs frontières avec le Nigeria et le Tchad, deux pays en épidémie de choléra, restent les p us touchés. On craint donc le pire au regard d'incessants déplacements des populations de part et d'autre de la frontière, ainsi que les pluies torrentielles du mois d'août qui accentue la propagation de l'épidémie.
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