Écrit par Mutations
Vendredi, 26 Août 2011 17:19
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La Corne de l'Afrique a subit une grande sécheresse et famine, qu'est-ce que la Chine fait pour cette région ?
Récemment, la sécheresse et la famine ont frappé grièvement la Corne de l'Afrique, et la Chine est en sympathie avec ces pays et leurs peuples sinistrés. Le Premier Ministre chinois S.E.M. WEN Jiabao a annoncé, au cours de la rencontre avec son homologue éthiopien S.E.M. Meles Zenawi qui est en visite en Chine, que le gouvernement chinois a décidé d'apporter une aide alimentaire d'urgence de 353.2 millions(55.2 millions dollars) de Yuan aux pays africains sinistrés dont l'Ethiopie,en plus de 90 millions de Yuan(14.1 millions dollars) déjà mis à leur disposition, dans la lutte contre la sécheresse extrêmement grave. Cet exemple vif temoigne encore une fois des relations d'amitié, d'entraide et de solidarité entre la Chine et l'Afrique.
Mais l'Afrique a des problèmes de la sécurité alimentaire : est-ce que la Chine est disposée à l'aider à résoudre ce problème et comment ?
Ce n'est pas le problème de l'Afrique, c'est aussi un problème mondial. La Chine voudrait faire des efforts avec les autres pays, y compris les pays africains pour trouver la solution. C'est pourquoi la Chine a entretenu depuis longtemps avec les pays africains les coopérations extensives multiformes dans le domaine agricole, ce qui a apporté une contribution majeure à la sécurité alimentaire des pays africains. A partir des années 60 du 20e siècle, la Chine a déjà réalisé dans plus de 30 pays africains une quarantaine de projets de coopération agricole, parmi lesquels on compte la construction des stations d'expérimentation et de généralisation des technologies agricoles et des fermes, pour promouvoir la production du riz, du maïs, des légumes, du thé et de la canne à sucre, et jusqu'à maintenant beaucoup de ces projets sont encore en fonctionnement.
Ces dernières années, le gouvernement chinois a attaché une plus grande importance à la sécurité alimentaire en Afrique et a augmenté considérablement les investissements dans la coopération agricole avec les pays africains. En 2006, au Sommet de Beijing du Forum sur la Coopération sino-africaine, le gouvernement chinois a annoncé l'envoi de 100 ingénieurs agronomes supérieurs chinois et la construction de 10 centres-pilotes caractéristiques des techniques agricoles en Afrique dans les 3 années à venir. En 2009, à l'occasion de la 4e Conférence Ministérielle du Forum sur la Coopération sino-africaine, le gouvernement chinois a promis aux pays africains d'augmenter le nombre de centre-pilotes à 20, d'envoyer 50 missions techniques agricoles et de former 2000 techniciens agricoles africains dans les 3 prochaines années.
Mais tout cela ne donne pas un bilan concret de cette coopération...
A l'heure actuelle, la mise en place des mesures susmentionnées est effective. De 2007 à 2009, la Chine a envoyé dans 33 pays africains 104 ingénieurs agronomes supérieurs pour donner une assistance de rédiger des plans de développement, de leur apporter des consultations et de former les techniciens agricoles locaux. Jusqu'au mois de juin 2011, le gouvernement chinois a déjà construit des centres-pilotes dans 14 pays africains dont le Cameroun, l'Ethiopie, le Mozambique, et la Zambie, etc. et a prévu d'en construire 10 plus en Angola, en RDC et au Soudan du Sud. Depuis 2009, 16 missions techniques agricoles ont été envoyées par le gouvernement chinois dans 13 pays africains et 874 techniciens agricoles africains au total a suivi la formation organisée par le gouvernement chinois.
Dans le domaine multilatéral, jusqu'à présent, la Chine a envoyé plus de 700 experts agricoles dans huit pays africains dans le cadre du Programme spécial pour la sécurité alimentaire de la FAO, dont plus de 80 travaillent actuellement en Afrique. En 2009, la Chine a fait une dotation de 30 millions de dollars à la FAO, pour créer un fonds fiduciaire afin de promouvoir la coopération sino-africaine dans le cadre du PSSA.
On dirait qu'il n'y a que la coopération intergouvernementale...
Pas du tout. La Chine encourage activement ses entreprises à investir dans les infrastructures agricoles en Afrique et à favoriser le transfert de technologies. En 2009, la Chine a enregistré un investissement agricole en Afrique de 30 millions dollars. Au Malawi, les entreprises chinoises, en collaboration avec le Fonds du Développement Chine-Afrique, ont investi dans un projet de plantation de coton. Ce projet peut améliorer sensiblement la capacité de production et de traitement du coton et augmenter les revenus des agriculteurs locaux. En RDC, l'investissement chinois dans la sélection des semences et la culture de jeunes plantes de maïs a aidé les agriculteurs locaux à obtenir la qualification de fournisseurs du PAM. Grâce à la formation localisée, les agriculteurs locaux ont maîtrisé les techniques nécessaires pour la production indépendante.
L'agriculture est une industrie stratégique et la clé de la stabilité. En tant que pays en développement, la Chine comprend parfaitement les préoccupations des pays africains sur la sécurité alimentaire et les difficultés qui sont les leurs. Elle continue à faire le plus grand effort pour aider les pays africains à améliorer la sécurité alimentaire.
Dans certains pays, dont le Cameroun, on accuse souvent les Chinois de se faire locataires des terres africaines, privant ainsi les nationaux de l'exploitation de ces terres et provoquant ainsi des situations comme celle que vit actuellement la Corne de l'Afrique...
C'est totalement faux. Le fait que je vous ai mentionné plus haut montre que pour la Chine, le point de départ de la coopération agricole avec l'Afrique est d'améliorer la capacité de production alimentaire et promouvoir la sécurité alimentaire en Afrique, non pas pour protéger sa propre sécurité alimentaire. La Chine n'a emporté aucun grain de l'Afrique.
Dans l'avenir, la Chine continuera à concentrer ses efforts dans les domaines suivants : la démonstration de technologies agricoles, la formation du personnel, la construction d'infrastructures agricoles, la promotion de la production et le commerce agricole, l'aide alimentaire, etc.
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