Écrit par Mutations
Vendredi, 26 Août 2011 18:00
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Les membres du comité de coordination et de suivi du projet de développement des gisements de bauxite de Mini- Martap et de Ngaoundal dans la région de l'Adamaoua, seront face aux responsables de Cameroun Alumina (Cal) le 6 septembre prochain à Kribi. Ce sera, selon des sources proches du dossier, pour ouvrir les négociations devant aboutir au projet de convention minière entre la société dénommé Cameroon Alumina et l'Etat du Cameroun, en vue de l'implémentation du projet d'exploitation des gisements de bauxite dans la région de l'Adamaoua. Il va s'agir, pendant un mois au plus tard, indique Badel Ndanga Ndinga, le ministre camerounais de l'Industrie, de «définir la stratégie et de proposer les mesures pour la réalisation du projet, d'examiner et de valider l'étude de faisabilité du projet, de proposer des mesures de facilitations dans le respect des intérêts du Cameroun, et d'élaborer une convention minière à soumettre au gouvernement» camerounais.
L'ouverture de ces négociations est une nouvelle étape décisive dans l'implémentation de ce projet, qui a connu beaucoup de péripéties avant le démarrage effectif des activités d'exploration à la suite de la délivrance d'un permis à Cameroon Alumina, société de joint-venture entre Hydromine (fruit d'un joint-venture entre opérateurs camerounais et américains), l'ancien porteur du projet qui ne détient plus que 10% du capital de Cameroon Alumina ; la société Dubal Alumina Company, géant de l'aluminium aux Emirats arabes unis ; et Hindalco Industries Limited, un groupe indien de renommée internationale. Selon les travaux d'exploration qui ont duré 18 mois à compter d'août 2008, Cameroon Alumina a conclu que les gisements de bauxite de l'Adamaoua, souligne-t-on ministère de l'Industrie, sont estimés à 700 millions de tonnes exploitables sur 60 ans.
Pour exploiter cette richesse, Cameroon Alumina se propose d'investir quelque 4,5 milliards de dollars, soit un peu plus de 2000 milliards de Fcfa. A en croire M. Lavalou, le chef de ce projet, 227 milliards de Fcfa seront investis dans la construction d'une voie ferrée qui va permettre d'évacuer la bauxite de Minim-Martap-Ngaoundal vers le port en eau profonde de Kribi dont la construction est dès lors consubstantielle au démarrage effectif de l'exploitation de la bauxite camerounaise.
Toujours selon le chef du projet, 45 milliards de FCfa vont être investis dans la construction de la mine proprement dite, tandis qu'environ 1700 milliards de Fcfa serviront à construite une usine de raffinage d'aluminium (un dérivé de la bauxite) dans la localité de Kribi, dans la mesure où le code minier camerounais contraint désormais les exploitants miniers à transformer surplace au moins 15% de leur production.
Au regard de la quantité d'énergie nécessaire pour la transformation de la bauxite en alumine puis en aluminium, et en considérant le déficit d'énergie actuel du Cameroun, la construction du barrage de Lom Pangar apparaît également comme une condition sine qua none pour le démarrage de l'exploitation des gisements de bauxite de l'Admaoua. Une fois l'exploitation définitivement entamée, indique-t-on aussi bien à Cameroon Alumina qu'au ministère de l'Industrie, le Cameroun va faire son entrée dans le giron des pays producteurs avec une performance de 7 millions de tonnes par an.
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