Les mots de la politique (11) : les primaires de « chochottes »

Publié le 26 août 2011 par Variae

Tout fout le camp chez les socialistes. Ah, il est loin le parti de la fierté ouvrière, des métallos avec du poil sous les bras et le fumet de graillon qui le dispute aux remugles de sueur ! A force de rôder dans le 7ème arrondissement et les présidences de collectivités territoriales, ils se sont amollis, dévirilisés, liquéfiés. Marx perdu dans les délices de Capoue. Quelle misère ! Regarde-les : y avait déjà la mère Ségolène qui appelait les militants à « s’aimer les uns les autres ou à disparaître », maintenant des animateurs télé confessent de la « tendresse » pour le père Hollande ! Non mais qu’est-ce que c’est qu’ce boxon ! C’est un parti de gauche ou un camp de hippies ?

Heureusement, ils ne se laissent pas tous aller. V’là-t’y pas que l’adjudant Cambadélis s’est énervé ce matin. C’est un bon gars, ce Camba, le défenseur de la « gauche couscous », pas le genre à manger des graines germées, si tu vois ce que je veux dire. Donc avant de partir pour La Rochelle, il s’est fendu d’un billet bien senti sur son blog : les primaires, c’est « pas pour les chochottes » ! Et v’lan, collez-vous ça dans les gencives, les Hollande, les Mosco, bande de gonzesses !

Ils rigolent pas les anciens de l’OCI en ce moment. Déjà le Méluche il nous avait prévenus : ça sera pas une présidentielle pour fromage pasteurisé, il faut un candidat fromage-qui-pue. « Je suis le bruit et la fureur », qu’il gueule en meeting ! Mais bon, si tu veux mon avis, on n’y croit pas trop, on sent le mec cultivé qui en rajoute façon Actors Studio. Et puis le « fromage qui pue » ça coule, c’est mou, ça bande pas bien dur si tu vois ce que je veux dire. Alors que Cambadélis ! Ca, chapeau ! Ah on sent le gazier qui en a sous le pied ! « Jamais les défis n’ont été aussi intraitables, durs, complexes. Et on voudrait une primaire « pépère » ? ». Il s’en égosille presque, tiens, il écrit même les points d’exclamations deux par deux sur son blog ! Pour lui c’est clair : pour « faire les primaires », comme on faisait l’armée, il faut en avoir, et une bonne paire. « Laissons la place à l’incarnation, à la compétition, ne stérilisons pas les primaires ». Du balai les castrés, ici on fait pas dans la taille fillette ! « Nous voulons un ou une présidente qui tienne la barre. » Et bien raide si possible !  Pas une fiotte qui parle beau et qui se fasse dessus dès qu’elle entend un « chuchotement » ! « La présidence qui vient ne sera pas un dîner de gala. » Z’avez compris les couilles molles ? Ici, c’est pas le Flore, les valets de pied, et la nappe, on s’mouche dedans ! Déjà que il y a la « panne de l’Europe », comme il dit le Camba, on va pas par-dessus le marché se choisir un président qui est en panne de ce que j’pense, hein !

Non mais tu vas voir, c’est sûr qu’il va se faire critiquer pour ce texte, le Cambadélis. J’les vois déjà d’ici les « môssieurs » et les « madames » qui vont faire les offusqués, dire qu’il est vulgaire, limite homophobe et sexiste ! Que c’est pas normal d’insulter ses camarades ! Moi je vais te dire, heureusement qu’il a écrit ça, parce qu’y en a marre des chiffes molles, des délicats. Non mais j’te jure. On n’est pas des pédés, bordel !

Romain Pigenel

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