Je suis personnellement convaincue que la majorité des politiques et des syndicalistes de l'EN savent très bien que la fermeture des classes est pleinement justifiée : la récupération qu'ils font de ce problème me désole au plus haut point !
C'est dommage que les médias se contente de relayer les mécontentements des uns et des autres sans expliquer véritablement comment l'EN gère au mieux le délicat problème des effectifs scolaires.
En 2 mots, prenons un exemple concret : une école qui anticipe pour l'année suivante 40 élèves pour le CP et 56 élèves pour le CE1. Il y aura :
- 2 classes de 20 élèves pour les CP (impossible de mettre 40 élèves dans une seule classe)
- 2 classes de 28 élèves pour les CE1 (donc des classes bien chargées mais faire 3 classes de 18 élèves n'est pas réaliste)
Si pendant les vacances il y a des changements de situation familiale, à la rentrée l'école peut se retrouver avec seulement 38 élèves de CP (donc des classes en sous-effectif) et 59 élèves de CE1 (des classes de 29 élèves particulièrement chargées)
Évidemment l'ouverture ou la fermeture de classes dans une école s'opère par anticipation pour la prochaine rentrée scolaire. A travers ce petit exemple, on se rend bien compte que la gestion des effectifs est délicate : avec réalisme, des ouvertures et des fermetures de classe ont lieu tous les ans mais par manipulation seules les fermetures de classe sont mises en avant.
Par ailleurs, force est de reconnaître que la gestion de classes chargées est de plus en plus problématique. C'est un autre débat.