Liposome ou nanovecteur de médicament de deuxième génération © CNRS Photothèque/SAGASCIENCE / CAILLAUD François
Dans cet article, je vais détailler quelques applications de nanotechnologies présentées dans les vidéos du CNRS (lire 1ere partie: « Introduction aux nanotechnologies »). D’abord, la molécule électromécanique (MEM). Une MEM est un microsystème souvent réalisé sur du silicium. Comme son nom l’indique, elle combine des fonctions électroniques et mécaniques. Nous avons vu dans l’article précédent qu’une nanotechnologie pouvait aussi combiner des fonctions chimiques et biologiques.
Une MEM est comme un micro laboratoire qui peut par exemple être intégré dans une puce, dans le corps humain : la MEM est équipée d’un capteur biologique, relié à un actionneur et un rotor au niveau microscopique, qui peut libérer de l’insuline quand il faut par exemple. Nous parlerons dans un prochain article de la convergence NBIC, l’exemple ici serait d’associer cette MEM à une puce RFID ou une autre technologie sans fil qui permettrait d’envoyer les informations du corps humain en temps réel sur un ordinateur, et donc potentiellement sur les réseaux.
Pour détailler un peu plus un exemple dans le domaine médical : les vecteurs de médicament. Ils sont 70 fois plus petits qu’un globule rouge. Ils savent reconnaître la signature d’une molécule, notamment exogène. Un nanovecteur peut contenir un principe actif : il est aujourd’hui possible de tuer des cellules cancérigènes in vitro. Les cellules du foie luttent contre les corps étrangers, dont les nanovecteurs. C’est pour cela que la deuxième génération est recouverte d’un matériau les rendant furtifs et donc non combattus par l’organisme. En plus de l’encapsulation et de la furtivité, le « nanovecteur 3G » est une tête chercheuse qui peut reconnaître les cellules cibles. Avec cette technologie, une significative amélioration a été observée pour le traitement de la leucémie chez les souris.
Voila donc des exemples d’applications étudiées dans le monde de la recherche. Mais certaines nanotechnologies sont déjà dans notre vie quotidienne, et les grands groupes pharmaceutiques, agro-alimentaires, d’armement, de textile etc. travaillent sur leur commercialisation. Même le CEA (Commissariat d’étude atomique), leader de la recherche sur le nucléaire, abandonnerait son précieux pour les technologies nanométriques (Source 20Minutes).