A pas comptés pour ne point s'essouffler, suivre le sentier montant droit vers le ciel, danser chaque minute sur les dentelles de roc, dans l'attention ouverte à la respiration d'un monde à venir: la vie palpite dans la distance et l'éphémère
Il y eut un temps d'absolue solitude, au
lever du soleil, par delà la frontière orientale; un temps pour décrocher les étoiles et les rêves et en tisser un tapis pour accueillir le jour.
Les dentelles de roc se miraient dans un lac de brume : n'étaient que doux silence et froides gelées pour appeler le soleil dans leurs rêves.
Délicates pensées se cueillent au détour
des champs rêvés, reste à les semer aux grands vents de l'espérance.
Réprimer le dur sentiment de n'être plus que flaque répandue aux oreillers du temps devenu fou, et se dissoudre en poussière dans le petit matin narquois.
Xavier Lainé