« Irish gangster »-« Kill the irish man »- « Bulletproof gangster »…! Il est difficile de trouver un titre identique à ce film, peut-être en raison de l’apparente complexité de son histoire. C’est un film de gangsters qui prend sa source au cœur de la mafia. Mais pas n’importe quelle mafia, celle de Cleveland, loin de la new-yorkaise, à qui elle doit pourtant rendre des comptes.
Ainsi, devant les échecs répétés pour mettre fin aux agissements de Danny Greene, le président des dockers, la grosse pomme envoie son tueur patenté. A cet irlandais qui revendique son identité de la même manière que les italiens leur racine mafieuse, on ne pardonne pas une indépendance de plus en plus affichée au cœur d’un système qui dévalise les riches pour redonner aux plus démunis.
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La mafia n’aime pas Robin des Bois, même si celui de Cleveland a des procédés expéditifs .C’est un gangster au grand cœur issu d’une histoire ancestrale, d’un déracinement à jamais gravé dans ses veines et qui à la force du poignet (à l’origine simple docker) va réussir à gravir tous les échelons d’une pseudo-notoriété.
Comme le film s’inspire d’une histoire vraie (d’après « To kill the irishman » de Rick Porrello), il nous révèle bien des choses sur un genre cinématographique que l’on croyait à jamais figé dans ses fondamentaux. Ce n’est pas à proprement parlé un film sur la mafia ; il s’alimente à la source, et va bien au-delà des clichés, et des formules du courant mafieux.
L’histoire, racontée de façon assez classique , privilégie l’aspect tactique des uns et des autres, autour du rôle titre , Ray Stevenson , qui très à l’aise dans ce personnage de voyou sympathique , développe un jeu proche du mimétisme.Une impression renforcée par des inserts télévisés ,relatant la guerre des gangs qui se déroule à l’époque à Cleveland.Une bonne idée de mise en scène , qui elle non plus n’en fait pas des tonnes. Jonathan Hensleigh est un réalisateur plus consciencieux que déterminé : l’histoire, rien que l’histoire !
Mais encore
C’est après avoir abandonné l’idée de se présenter aux élections de Gouverneur de l’Etat du Nouveau-Mexique (son Etat natal), que Val Kilmer a décidé de rejoindre l’équipe du film.Il interprète le copain d’enfance de Danny Greene, devenu policier.
Danny Greene, devint un héros salué par la ballade d’un jeune admirateur
..Ils lui ont tiré dessus et l’ont frappé
avec une telle persistance.
Grâce à sa ruse, à ses talents et à sa chance,
Danny Greene est toujours avec nous.
Bonus
- Scènes coupées
Trois belle scènes : l’essai de l’explosion, la femme de Danny découvre sa double vie et la confession de la vieille irlandaise
- Interview
Autour d’un making of, en toile de fond, les comédiens décrivent leur personnage.
Le producteur Bart Rosenblatt est plus intéressant quand il révèle quelques secrets de fabrication (effets spéciaux, les explosions…), alors que son collègue, co-producteur Tom Reid Jr. rêvait de ce film depuis 12 ans. « J’ai vécu dans le New Jersey, entre les communautés irlandaises et italiennes, ce sont mes racines ». Il a d’ailleurs réalisé un documentaire sur les personnages du livre de Rick Porrello
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