Norvège : les drakkars vikings

Par Grégory Gossellin De Bénicourt @benicourt81

Les drakkars, ce sont des bateaux, les bateaux que les Vikings ont inventés eux même. D’ailleurs, ils ont mis plus de mille ans à les mettre au point. Les plus grands pouvaient atteindre 80 mètres, la plupart mesuraient 24 mètres de long. Leur mât s’élevait à 18 ou 20 mètres de haut, soutenant une voile de plus de 100 mètres carrés. Ils ont inventé le gouvernail, ils n’avaient pas que des voiles ils avaient aussi des rames. Ces bateaux étaient très perfectionnés, ils pouvaient aller en pleine mer alors que les autres étaient obligés de longer les côtes parce que leurs bateaux n’étaient pas surs du tout. Les drakkars étaient très modernes pour l’époque et pour maintenant aussi. D’ailleurs, ils ressemblent au trimaran.

Les premiers navires scandinaves étaient des pirogues. Peu à peu, leurs bordés furent relevés au moyen de planches. Vers 600, les pirogues scandinaves commençaient à ressembler aux navires que nous connaissons. À ceci près, qu’elles n’avaient toujours pas de voile ni de quille, mais une sole -une simple planche- pour constituer le fond de la coque (navire de Nydam). Vers 650, les Scandinaves ajoutèrent enfin une voile. Cette « nouveauté » les obligea à doter leurs navires d’une quille. La quille permettait de fixer le mât et de réduire la dérive. Les Scandinaves connaissaient la voile depuis longtemps, mais il semblerait que des contraintes sociales les aient encouragés à se déplacer à l’aviron. On pense que le prestige d’un équipage nombreux primait sur la nouveauté et le progrès que pouvait représenter l’usage de la voile. La voile aurait cependant été adoptée par les commerçants et les pêcheurs, tandis que les chefs de guerre auraient privilégié l’apparat. Or, les navires découverts dans les tombes, étaient des navires d’apparat.

Une des premières caractéristiques du bateau viking est d’être quasiment symétrique entre l’avant et l’arrière qui se répondent de part et d’autre du mât, ce qui lui permet de pouvoir se déplacer indifféremment en avant et en arrière de la même manière (amphidrome). Sa quille tient en un seul tenant, ce qui requiert de très grands arbres. Il dispose également d’un gouvernail constitué par une sorte d’aviron court à très large pelle, fixé par des attaches de cuir à tribord arrière (tribord vient du norrois styr bord, côté du gouvernail). Son fond plat et son faible tirant d’eau lui permettaient également de naviguer par petits fonds et de s’échouer directement sur une plage lors d’un raid. La coque était constituée de planches superposées (construction à clins) qui diminuaient son enfoncement quand il était à pleine charge. Il possède un grand mât facile à dresser et à abattre qui supporte une voile rectangulaire qui lui permet de remonter au vent.

Certains navires de pêche sont encore fabriqués de la même façon dans les îles Lofoten.