Damages. Saison 4. Episode 7.

Damages // Saison 4. Episode 7. I'm Worried About My Dog.

Quand Patty et Ellen ne jouent pas aux chiffonnières et qu'elles entrent vraiment dans le vif du sujet, ça donne un épisode tout simplement excellent. Et Dieu sait que ça faisait longtemps que j'attendais un épisode comme celui ci, d'une part car la série fût très très bonne il y a quelques années, et puis aussi parce que j'aime bien son fonctionnement et le voir se gripper, rouillé sur certains trucs, bah… j'aimais pas du tout ça. Alors quand Damages livre un épisode riche en dialogues justes, bien écrits, savamment placés, et puis il y a des intrigues. Notamment l'enquête d'Ellen et Patty qui veulent connaître l'agent de la CIA qui les espionnent. C'est là qu'elles vont mener leur propre enquête d'une part grâce à Bill (qui va se heurter à un échec bien cuisant et surtout mortel pour son contact), mais Patty est toujours aussi forte : elle ne baisse jamais les bras sauf pour avoir le fin mot de l'histoire. Et dans cette affaire, elle vue l'identité de cet agent. Boorman est repéré grâce à une autre affaire de Patty avec le gouvernement français.
Et justement, cette affaire que Patty va coupée court simplement pour pouvoir faire évoluer l'affaire d'Ellen c'est quand même excellent. D'une part car Patty est toujours aussi vénale d'affaires judiciaires bien juteuses et crasseuses, mais aussi car elle vient en aide à Ellen plus que jamais. La relation des deux femmes est d'une ambiguité pas possible depuis un bon bout de temps maintenant, mais j'avoue que cette année, on atteint un autre niveau. Bref, c'était passionnant l'affaire de Patty avec les français. Entre citation du Front National (pas ce qu'il y a de plus réjouissant en France mais quand même, on y cite, sans le glorifier, bien au contraire) et conspirations, moi j'aime. Il y a aussi une maîtrise aiguisée des scènes avec Patty dans cet épisode. Elle est tellement mise en scène, travaillée, qu'on a l'impression que dans les passages avec elles sont coupés, plus rien de compte. Mais ce n'est pas le cas.

Pendant ce temps, Howard va un peu plus se salir les mains et tenter de raisonner une dernière fois Chris Sanchez. Toute l'intrigue qui est développée dans l'épisode autour des deux, et surtout de Chris laisse espéré que le final sera excellent. Les flashbacks nous révèles que la tête de Chris est sûrement celle qui est sous le masque du début de la saison, et mort. C'est aussi ce que laisse entendre Howard entre deux mesures. John Goodman est excellent et révèle enfin son vrai talent depuis l'épisode précédent. Alors qu'au début il était pas trop à son aise, maintenant il sait ce qu'il veut et ce qu'il fait. Agréable et même plus. Pendant ce temps, Patty doit gérer son histoire avec son fils. Pas forcément ce qu'il y a de plus passionnant mais l'idée que celui ci veuille retourner la loi contre sa mère, qui est avocate quand même, c'est fabuleux. Et de plus, je pense que cela pourrait même mettre l'affaire en danger. Wait & see…
Au final, Damages revient en force avec un épisode à la hauteur de son talent. Ca faisait longtemps que je ne me réjouissait pas autant d'un épisode. Il faut dire qu'ils ont mis le paquet, pas le temps de s'ennuyer, on est tout de suite projeter dans le vif du sujet, pas de chichi à côté (ce qui se laisse pas vraiment regarder depuis le début de la saison). Une agréable surprise de voir un épisode comme celui ci, me rappelant les heures de gloires de la série, sans trop en faire (et surtout, je pense que c'est bien plus sobre là que lors de l'affaire Frobisher). En jouant ses cartes sur la table, en changeant la donne (notamment en écartant Boorman du jeu de Howard, tout du moins, c'est ce que je vois bien arriver), ça sent très bon pour la suite.
Note : 9/10. En bref, je suis généreux mais j'ai vraiment adoré cet épisode et vu que ça fait tellement de temps que j'ai pas aimé autant un épisode….