25 août 2011
Commentaire de ce 24.08.2011 sur facebook
Le développement est une dure et exigeante entreprise...dont il faut payer le prix le plus sincère...si on veut aboutir.
Cher ami LA, le problème n’est pas d’être incapable de produire des voitures, des frigidaires, des moulinettes ou des avions - ce qui, entre nous, soit dit, n’est pas aussi compliqué que cela si les chinois et autres y arrivent - le problème commence quand on veut à tout prix consommer ces voitures et avions, etc en les important ! Là vient la fausseté et ce qui appauvrit les idiots parce qu´ils font tout pour consommer mais rien pour produire. Or consommer les produits des autres, c’est autant renier sa propre créativité que s´appauvrir à outrance. Hélas, cette arithmétique bien simple semble ne pas atteindre les sphères intellectuelles des sous-développés. Je n’ai rien contre les gens qui se considèrent d’emblée idiots et incapables...sauf quand ils se mettent à participer au pillage des leurs, à se laisser corrompre pour...jouir de ce qu’ils se refusent eux-mêmes de produire !Se gargariser dans la projection des besoins besoins et nécessités existentielles des autres...hem, si ce n´est pas une forme profonde autant de refus de soi-même que d´aliénation mentale...et économique ?
Un tel comportement prouve bien que l’on n’a rien compris ni au développement, ni à l’économie, encore moins à la crise actuelle parce que cette dernière dit notamment que l’occident ne sait plus aussi bien vendre qu´hier parce qu´elle est, avec l´arrivée des pays émergents et l´indécente paupérisation des africains (qui se refusent à produire pour hausser leur niveau de vie entre autre, comme ils se laissent chosifier et détrousser par les pays industrialisés) devenue trop chère. Alors, on s’endette pour cacher le recul économique ou on emploie l’endettement pour financer l´achat de ses propres excédents industriels. A la fin, et même au regard des acclamations de notre ami JB, je me demande une chose: l’Afrique veut-elle se développer ou pas ? Et si oui, est-ce en important et en jetant par les fenêtres ses accumulations, sans instruire, spécialiser ses enfants et produire ? Drôle de développement qui n´est, vu sous cet angle, qu´une bonne fausseté^ou tout au plus une grande bouffe !
Quant à nos amis libyens qui, comme les égyptiens, les tunisiens et autres actuellement, notez une chose mes amis: il ne s’agit pas seulement de blocage politique; tous ces pays possédaient d’énormes réserves d´or et de devises dans leurs banques nationales ! Leurs économies sont plutôt bloquées parce que ne sachant ni embaucher leur propre jeunesse, ni se doter d’un plan de développement économique organisé, efficace, fiable et, bien sûr rentable. Vendre son pétrole ou ses matières premières et amasser de l’or dans ses banques, cela ne donne pas encore de l’emploi aux jeunes ni un avenir créatif et productif digne de ce nom à la société ! Kadhafi a dormi ces dernières années en privant sa propre jeunesse de perspective et c´est elle qui tire sur lui ! On ne peut pas, pour survivre en politique, se cantonner sur de grands projets africains alors qu´on oublie les cris de la jeunesse qui est à vos pieds ! Eh oui, vendre son pétrole pour bien manger et importer, ce n´est pas tout...
Il faut produire, mais si on ne sait même pas quoi produire ou qu’on n´a pas les techniciens et le know-how nécessaires pour produire rentablement...qui investit donc pour perdre son argent ? Ceci pour dire que ces fameuses révolutions nord africaines, même si elles sont nécessaires pour se débarrasser de dictateurs dinosauriens et d´une classe d´élites parasites et incapables à ouvrir aux pays touchés leurs voies de salut et de réalisation, sans répondre aux causes effectives de la crise profonde de créativité et de réalisation de leur pays, ces soulèvement ne vont rien changer ni au malaise, ni à l´instabilité future de ces pays. On croit actuellement encore en Libye que seulement avec Allah, le pétrole et l’importation, on arrivera à bon port... J´en doute personnellement tant qu’on n´aura pas résolu les problèmes d´énergie, ceux de la technologie, ceux de la production et, bien sûr, ceux de l´emploi des jeunes. Ce problème de l´emploi se voit autant en Algérie, au Maroc, en Tunisie, en Egypte. Comme de bien entendu en Afrique subsaharienne. Avec cette crise économique on verra bien que l´exportation des jeunes chômeurs africains en occident ne trouvera plus, de la part des pays hôtes, le même enthousiasme qu´hier. Et cela se comprend bien...Après tout les politiciens et gouvernements africians doivent eux aussi faire leur devoirs et ne pas rejeter leurs incapacités à résoudre aux occidentaux !
Au Congo les mêmes problèmes subsistent avec une plus grande acuité parce que ce pays étant immense et nécessitant de grands investissements structurels pour sa mise en valeur, la rentabilité du Congo va être ardue et bien...dure. Actuellement on essaie tout simplement de gagner du temps en faisant en dilettante ceci ou cela sans plan et sans solide emboîtement et fondement économique. Les trous seront tellement nombreux dans la coque du navire demain qu’il aura difficile à voguer...surtout si les élites ne voient pas les nécessités d’une solide fondation. On ne sait pas où on va...apparemment. Est-ce cela l´Africanité ? Pour exemple cela n´a mené Haïti nulle part...le prix du développement existe, et si nous aspirons fermement à celui-ci, nous devons en payer le prix autrement qu´en détruisant nos accumulations ou en nous refusant à promouvoir nos facteurs de développement économique. Aussi simple que cela...?
Musengeshi Katata
"Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"
Forum Réalisance
- Explication économique simplifiée du danger économique d´écrasement qui pèse sur l´Afrique dans cette crise
- L´occident se met-il en marche pour imposer un nouvel ordre politicoéconomique aux arabes et aux africains ?
- L´Afrique, entre son passé, l´occident et la crise économique, quelles perspectives demain ?
- L´Afrique doit absolument se mettre à jour rapidement et se doter de meilleurs moyens économiques de défense.
- De quoi sera fait l’avenir économique en Occident demain ; stagnation ou évolution positive ?