Qu'un constructeur européen tente de s'imposer sur ce marché de masse a de quoi surprendre, face à la concurrence chinoise en particulier. Pourtant, Nokia pourrait bien posséder un cheval de Troie pour s'imposer malgré ses handicaps "naturels" : ces téléphones embarqueront en standard la technologie Nokia Money sur le marché indien. Si ces services de banque mobile, déjà adoptés par l'Union Bank of India, parviennent à séduire les consommateurs, ils constitueront un intéressant moteur de ventes.
Cette perspective est certes hasardeuse mais dans la situation actuelle de Nokia, ses dirigeants doivent faire feu de tout bois. Et si elle se concrétisait, elle aurait certainement un impact non négligeable sur le marché bancaire, au moins en Inde...
La cible de Boku est le micro-paiement en ligne (pour des montants de 10 euros maximum) et son modèle consiste à imputer les règlements effectués par Internet sur la facture mobile du client. Lors d'un achat, celui-ci indique son numéro de téléphone et n'a plus qu'à répondre au SMS qui lui est envoyé pour valider la transaction.
Les nouveaux accords, qui complètent ceux précédemment signés avec Orange, permettent maintenant à Boku de couvrir près de 90% du marché hexagonal. Malgré tout la solution reste sur une niche, avec un faible nombre de sites acceptant ce moyen de paiement, quoique Facebook en fasse apparemment partie.
Pour réaliser un paiement, la nouvelle application pour iPhone recherche les autres utilisateurs présents dans le voisinage de l'appareil, parmi lesquels il suffit de choisir le destinataire des fonds à envoyer. Si ce mode de fonctionnement vous rappelle quelque chose, ne cherchez plus : il s'agit du paiement par "bump" (inauguré par PayPal il y a déjà longtemps et répliqué ailleurs depuis), sans le "choc" entre les téléphones.
Cette fonction rend les transferts un peu plus faciles et rapides mais je ne crois pas que, comme le vante la société, elle puisse se substituer aux (futures) solutions de paiement sans contact NFC. Et, avec 40000 utilisateurs (selon TechCrunch), l'avenir de Dwolla dans un marché déjà saturé me semble plutôt mal assuré...
Voilà de quoi engendrer la confusion chez les consommateurs et les commerçants ! Alors que l'utilisation d'un code PIN est généralement recommandée pour une meilleure sécurité, Fifth Third considère qu'elle n'est pas nécessaire pour une carte de crédit...
La carte multi-usages a peut-être un avenir prometteur, avant que le mobile ne la renvoie dans les musées, mais j'ose espérer qu'il existe des solutions plus "élégantes" pour son implémentation...