Patlabor 2

Style: Dessin animé pour adultes
Année: 1993
Durée: 107 min
Réalisateur: Mamoru Oshii

Résumé: Dans le futur, en 2002 (oui, oui), une division policière, Patlabor, est créée. Utilisée à des fins autant policières que militaires, cette unité, composée de Mecha appelé Labors, crée rapidement la controverse à cause de méthodes parfois peu orthodoxes.Tsug, un terroriste, détruit alors une unité de Labors de L'ONU en Asie du Sud-Est et menace de s'en prendre aux structures militaires et gouvernmentales du Japon. Nagumo, une femme appartenant à la division Patlabor, va se battre contre Tsuge pour la préservation de son pays, sauf qu'elle est en face d'un problème: Tsuge est son ancien mari qu'elle aime encore...

La critique de Duncan:

Mamoru Oshii, voici un nom qui sonne doux aux oreilles de nombreux amateurs de Japanime. Pour cause, il a réalisé les deux film Ghost in the Shell, le premier étant sans aucun doute le plus grand japanime jamais réalisé.
Mais se serait vite oublier les deux premiers Patlabor, ses précédentes réalisations, le troisième relevant de l'immondice commerciale.

Bien que le premier souffrait d'un graphisme et d'une animation un chouïa vieillote et d'une intrigue trop lente, ce dessin animé restait un excellent film.
Le second film, chroniqué ici, n'est pas un très bon film, pas même un bon film,n i même un mauvais film: c'est un chef d'oeuvre.
Ce qui a toujours fait la force des créations d'Oshii ,c'est évidemmemt leur intrigue.
Toujours cette critique de l'imperialisme japonais, toujours ce futur
pessimiste, bouffé par l'informatique, la militarisation, le terrorisme, toujours ces décors industriels ternes, tristes, toujours cette ambiance cyber punk grandiose, toujours cette OST splendide.

Bijou de maitrise scénaristique et de maîtrise visuelle, il est tout simplement impossible de détester ce film, surpasssant sans problème tous les films américains du même style depuis la création du cinéma.
Alors, que les choses soient claires: ce n'est pas pour les enfants. Complexe, tristement réaliste, lent, scènes d'actions rares, les fans de Naruto et consors, c'est la porte à coté. Il est question ici d'une intrigue où la politique a une place prépondérante, ponctuée de dialogues très complexes, totalement incompréhensibles pour les enfants, qui traitent de terrorisme, de militarisation excessive ,où s'entremêlent histoire d'amour (discrète), gouvernememt dictant la vie des citoyens dont la vie ne se limite qu'a une monotonie robotique.
Le tout dans une ambiance pessimiste aux décors d'une froideur terrifiante(comprenez urbains, mais urbains selon Oshii !).

Tout simplement génial et ingénieux. Quand je pense que j'ai obtenu ce chef d'oeuvre à EMMAÜS pour 70 centimes, je n'en reviens toujours pas.
Tout simplememt incontournable. Ah, et un petit mot pour la fin, tout du moins, un conseil: si le futur devait ressembler à ce qui est décrit dans le film, tirez vous une balle !

Note: 20/20