Les investisseurs d’Apple se souciaient depuis longtemps de l’état de santé de Steve Jobs, considéré comme un génie de l’industrie des technologies informatiques, capable d’anticiper les désirs des consommateurs.
Suite à l’annonce de la démission de Steve Jobs, le cours de la firme Cupertino, a aussitôt chuté de 5,4%. L’action ne perdait plus que 2,3% jeudi en début de journée à Wall Street, mais à Taïwan celles des fournisseurs et assembleurs d’Apple perdait davantage de terrain.
« J’ai toujours dit que, le jour où je ne pourrais plus accomplir ma tâche et répondre aux attentes d’Apple en tant que PDG, je serais le premier à vous le faire savoir. Malheureusement, ce jour est venu », a expliqué Steve Jobs mercredi soir dans une lettre adressé au « conseil d’administration Apple ».
Trip Chowdhry,un analyste chez Global Equities Research, souligne que c’était le souci maniaque du détail de Steve Jobs qui a fait l’identité et la réussite d’Apple et que si le groupe peut continuer sur sa lancée pendant quelques années, il risque par la suite d’avoir du mal à trouver des idées qui révolutionnent le marché. « Apple c’est Steve Jobs, Steve Jobs c’est Apple et Steve Jobs c’est l’innovation (…) Apple sans Steve Jobs n’est rien », résume-t-il.
Les avis sont différents pour les spécialistes du multimédia,ainsi l’analyste Shannon Cross de Cross Research, pour qui « Steve Jobs a instauré chez Apple une culture de l’innovation » qui devrait lui survivre, d’autant plus qu’il était très bien entouré de beaucoups d’autres personnes talentueuses, comme le designer Jonathan Ive pour le style des produits, Ron Johnson, chef des magasins, Philip Schiller, le responsable marketing Apple, ou encore Scott Forstall, chargé des logiciels de l’iPhone.
Reconnaissable immédiatement à son jean, son pull noir à col cheminée et ses lunettes à monture métallique bien qu’amaigri et affaibli par la maladie. Tim Cook l’avait déjà remplacé en 2004 quelques semaines lorsqu’il luttait contre le cancer puis quelques mois en 2009 le temps de sa greffe du foi. Il assurait déjà son intérim depuis Janvier 2011 ce qui n’a pas empêché Steve Jobs de présenter lui même l’iPad 2 en mars dernier et le service iCloud en juin dernier.
Source : Le Nouvelobs