Nicolas Sarkozy prévoit dans son plan de relance une taxation plus lourde des complémentaires santé, y compris les contrats dits responsables. Au-delà de cette
augmentation, que les mutuelles seront obligées de répercuter sur les assurés, le Parti socialiste déplore la stratégie du gouvernement consistant à faire participer davantage les complémentaires
santé au financement des dépenses de santé, au détriment de l'Assurance Maladie et donc de la solidarité nationale.Par ailleurs, en taxant les sodas, le tabac et les alcools, le gouvernement montre que son objectif est bien de faire
contribuer davantage les catégories populaires et les classes moyennes plutôt que les plus riches, mis à contribution de manière symbolique. Cette taxation n’a aucun sens en l’absence de
politique de santé publique structurée et ambitieuse. La lutte contre l’obésité est une exigence que le gouvernement continue d’ignorer, comme il l’a toujours fait en refusant les amendements
socialistes à l’Assemblée nationale. Une taxe ne saurait tenir lieu de politique de santé publique !Le pari de la relance a définitivement échoué. Celui de la croissance et des progrès du pouvoir d’achat aussi. La situation
sociale se traduit presque cinq après l’élection de Nicolas Sarkozy, par l’érosion du pouvoir d’achat, pour la majorité des ménages salariés et retraités, un développement de la précarité, une
accentuation de l’injustice sociale et fiscale et une incapacité à concevoir sérieusement le dialogue social.Au moment où la crise économique et sociale s'amplifie, le chômage monte, la hausse des cotisations des complémentaires santé
va fragiliser un peu plus l'accès des Français à la santé. Les franchises médicales, les dépassements d’honoraires, les déremboursements conduisent inexorablement le système de santé
français de moins en moins accessible au plus modestes.
Marisol Touraine Secrétaire nationale à la santé et la sécurité sociale
Nouveau report des
mesures pour la dépendance : des conséquences graves pour les personnes âgées et les familles